Deux paupières lentement se soulèvent
Libérant un torrent de cendres,
Par gravité ira s'épandre
Sur le sol sec de la trêve.
L'eau du désert fait bien défaut
Face au fanatisme religieux...
Pure vengeance au nom de Dieu :
Condamner des livres au caveau.
La musique de l'incendie
N'est pas interdite aux oreilles
D'hommes refusant le culturel ?
Quel Dieu peut-être aussi petit ?
L'écrit est une liberté
Propageant à jamais la peur
Dans ce qu'il reste d'honneur
Quand à Dieu on a tout donné.
Les livres rendent fortunés
Toute une planète de lecteurs.
Connaissances, rêves et bonheur
Diffusent par capillarité.
Face à moi tant de survivants
Impassibles dans leur sagesse.
Chaque page est une Déesse,
Trésor bien plus qu'enrichissant !