Aux illusions du temps,
Espérant, me soustraire,
Je suis ,de l’arbitraire,
Devenu sous-traitant ;
Je laisse ainsi aux autres
Signer tous les marchés,
Attendant d’empocher
Que leurs fétus d’épeautre.
Je ne prends plus de coups,
Fuyant les premiers rangs,
Quand d’autres,différents,
Ne rêvent que de proue.
Je vis à mon niveau,
Au rythme du tempo,
Donné par les impôts,
A la façon des veaux.
J’ai enlevé le risque
Des confins de mavie,
Signalant mes envies
D’un très gros astérisque.
Je vis l’étai social,
Cherchant aux bons endroits,
Tout ce à quoi j’ai droit,
En vrai tapeur sérial.
Je ne mets plus un sou
Dans le grand collectif,
Trouvant plus positif,
D’en être le coucou.
Je veux que l’on m’assiste,
Qu’on m’aide et me protège,
Que de vrais privilèges
Vivre en opportuniste.
Et surtout , de devoirs,
Qu’on ne m’en parle pas,
Tant c’est là un appât
Pour qu’on se fasse avoir.
Je veux de notre France,
Que vivre à ses crochets,
Ne pas être l’archet
Des violons d’espérance,
Et tant pis si au loin,
Aux bruits de leurs usines,
Le monde se dessine,
J’ai bien moins de besoins.
Du dogme de certains,
Se voulant démagogues,
De leurs idées de gogue,
J’en ai fait mon butin ;
Il sera toujours temps,
Si demain tout s’écroule,
De regretter ce moule,
Qui faisait mon printemps,
J’aurai bien profité,
De ce trop beau système,
Qui, que dans les poèmes,
Trouvait sa vérité ;
Je n’aurai plus alors,
Qu’à vêtir mon camail,
Pour gagner, du travail,
La guerre des efforts.
Mais que c’était donc bien,
De vivre du bouillon
De cet état couillon,
Inconscient du combien !
le malheur, dans celà,
c'est que les indigents,
en vrai besoin d'argent,
en subiront le glas !
Moietmoi février 2013