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[Igor Rodrigues Ramos]

Surgissant nue du noir chaos anarchique,
Elle départagea le ciel et la mer bleue,
Puis dansa sur les ondes des flots hydrauliques
Jusqu’au sud, et frotta le vent nordique au mieux.

De cette divine abrasion si créatrice,
Eurynomé, la mère de tout ce qu’il y a,
Fit naître le grand serpent Ophion, et posa
Sous ses deux yeux sa rythmique provocatrice.

Le vent désireux s’unit à cette douce danseuse,
Qui par la suite en colombe se transforma
Pour déposer l’œuf universel plus bas ;
Coffre de tout ce qui existe, perle mystérieuse.

Ainsi naquit le soleil, la beauté lunaire,
Astres et planètes, les plantes et les rivières,
Les montagnes géantes et les créatures vivantes ;
Après qu’Ophion eu fait une étreinte fécondante.

Sur le très haut mont Olympe pour très haute demeure,
Le serpent se dit auteur unique de l’univers.
Eurynomé l’envoya sous la terre sans lueur,
Punit, la tête aplatie et les dents de travers.

Enfin, elle créa les sept puissances planétaires,
Et pour bien gouverner toutes ces forces stellaires,
Elle les confia à des couples de puissants titans.
Puis, elle créa Pélasgos le premier homme vivant.