J’entends dans les silences incuber l’apathie.
De mots pas prononcés, je mesure l’abîme,
Percevant de leurs fonds des ricochets de mime,
Remonter en cahot, de vestiges engloutis.
De ce trop plein de rien,se tarit le ruisseau,
Où s’abreuvent les fleurs, qui de nos beaux jardins,
Illuminent nos yeux de reflets smaragdins,
Asséchant de non-dits tous les on-dit de l’eau.
Je reste interloqué devant tous les pourquoi,
Jamais bien exprimés,dans des secrets de tombe,
Où on ne connait pas la raison d’être coi.
Et d’attendus abscons,j’attends, sans mutité,
Qu’on me dise comment, il faudra qu’on déplombe
Ces maux immergés pleins de ce qu’on a été,
Tant sont, dans nos silences, un peu de nos consciences.
Moietmoi mars 2013