Beauté
Aperçue à l’âge où l’on ne voit pas
Revue par hasard ? Non, certainement pas.
L’idéal était soudain apparu,
Tel un éclair incongru.
Tout, oui tout allumait la flamme,
De la racine des cheveux à la pointe de l’âme.
Plus tard, à l’âge où l’on entrouvre le regard,
Sa vision éveilla le premier égard.
Nul besoin d’effort,
Sa présence, d’évidence, suscitait le réconfort.
Sentiment nouveau, bouleversement,
L’inéluctable passion naissait lentement.
Puis, à l’âge où l’on pense tout voir,
De rares rencontres allumaient l’espoir.
L’apparence, repère évanescent,
Bouleversait le cœur de l’adolescent.
Certitudes, idées, débats,
S’effaçaient devant ses traits délicats.
Vint l’âge où la maturité (enfin) apparaît,
Toujours là, attentionnée, elle unissait.
Les chemins se rapprochant finirent en un,
Donnant ainsi naissance à un idéal commun.
Vies, nouvelles vies, le miracle originel
Une fois de plus, sonna le rappel.
Aujourd’hui, à l’âge où l’on acquiert la raison,
La douceur de ses traits, adouci toujours notre union.
Années…, décennies…,
Et nos vies, elles, toujours unies.
Dieu, Dieux, merci pour ce voyage merveilleux,
Deux de vos créatures, ont construit un nid moelleux.
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