MON ROCHER
Le rocher des étés de mon enfance,
Posé là tel un mirador,
Enveloppait mon âme d’une errance,
Que seul le Minho permet par ses décors.
Lieu d’inspiration le soir venu,
Mes pensées vidées de la vie extérieure,
Voyageaient vers un monde absolu,
Le corps libéré de l’apesanteur.
Ces instants de paix,
Conclusions de journées de labeur,
Gravés là sous un brouillard épais,
Apaisent toujours mes peurs.
Lieu de parfaite harmonie,
Aujourd’hui disparu par nécessité,
Enlaçait l’adolescent introverti,
D’une saudade de fin d’été.
Nous avons tous un lieu dans le cœur,
Qui tel un aimant attire,
Les émotions empreintes de douceur,
De nos premiers souvenirs.
Repère permanent, phare indestructible,
Tu nous aides à nous retrouver,
Lorsque la vie devient impossible,
Ce lieu, c’est toi mon doux rocher.
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