Mon cœur est un esquif qui ne sait ou voguer
et au gré des remous, cogne sur les récifs
où devrais-je échouer? Sur quel îlot, quel gué
se perdront donc les pas de cet amour captif?
Mes bras, las de souquer, impuissants à lutter
s'accrochent au destin qui se moque des rames
O vagues déchaînées, hystériques, acérées
jetez donc aux gorgones les débris de mon âme
Que reste-il matin des parfums de la nuit?
trop usée aux nectars, ma langue ne sent rien....
au soleil du passé mes yeux sont éblouis....
qui serrer dans mes bras que retiennent ces liens?
Mon cœur pourtant survit quand je pense à tes yeux
A tes mains douces et chaudes que j aime à caresser
A tes lèvres brûlantes où ma bouche a posé
au sortir de l' hiver ce baiser merveilleux