Mars s’éveille.
Je croyais ne plus exister qu’en souvenir.
Mars s’éveille.
Je croyais dormir dans l’ocre de sa poussière,
Je croyais n’être qu’un de ses paysages ;
Que l’on oublie pas.
Les hommes ne sont plus seuls,
Mars s’éveille,
Et ses montagnes se dressent a nouveau.
«-Pour notre peule voila le renouveau.
-Je l’ai toujours sus.
-Voila que le blé repousse et que la terre se réchauffe.
-Voila que du sol resurgit l’eau. »
Je suis parti du pénitencier jusque dans la campagne. Dans chaque village que je traverse, les foules d’enfants tournent autour de moi et puis repartent dans un rire. Un vieil homme : « Raconte-moi ! ».
Je laisse mes plaies se refermer;
Sous le soleil,
La mer nous a rejoints.

Projet martien. An 0.
Débuté par roselapin, sept. 25 2007 06:44
3 réponses à ce sujet
#1
Posté 25 septembre 2007 - 06:44
#2
Posté 25 septembre 2007 - 07:26
Je revenais lentement vers ce que fut autrefois Neo-Moscou. La les bardes se sont reunis pour chanter. Ils se preparent a se disperser a travers toute la Russie martienne, portes par un quelconque secret.
Un ami m’emmene a une de leur reunions, pres de ce qui ne reste plus d’une mairie d‘arrondissement. La on mange et on fait un cercle autour d’eux. L’un, le plus vieux, s’avance.
-A cette epoque encore je ne faisais que parcourir les villes,
J`etais pourtant deja vieux et ma barbe m’arrivait en dessous du cou,
Pieds nus , et tous se moquant de moi, je n’avais que les cailloux a benir,
Le soleil me tapait !
Et devant moi je vis apparaitre une fontaine,
Je priais mon seigneur de tant de clemence et me jetais a l’eau.
Mais cette fontaine etait un mirage et je me roulais dans la poussiere.
Un autre, plus jeune:
-Ecoute ! Moi jamais je n’ai doute. Jamais de notre salut a tous.
La fontaine est bien presente, regarde l’espoir qui jaillit de nos freres !
De toutes nos ruines nous allons batir un royaume bien meilleur,
Et cette-fois ci, nous serons confiant en nos coeurs !
Qu’avons nous besoin maintenant de rancoeur et de deception !
La foule l’applaudissait. Je souriais. Le vieux barde s’en allait, pleurant. Un homme me pousse du coude:
-Regarde moi ces imbeciles.
Je le devisageais. Il me semblait que je le connaissais. Et il rie de ma facon drole de le regarder.
Un ami m’emmene a une de leur reunions, pres de ce qui ne reste plus d’une mairie d‘arrondissement. La on mange et on fait un cercle autour d’eux. L’un, le plus vieux, s’avance.
-A cette epoque encore je ne faisais que parcourir les villes,
J`etais pourtant deja vieux et ma barbe m’arrivait en dessous du cou,
Pieds nus , et tous se moquant de moi, je n’avais que les cailloux a benir,
Le soleil me tapait !
Et devant moi je vis apparaitre une fontaine,
Je priais mon seigneur de tant de clemence et me jetais a l’eau.
Mais cette fontaine etait un mirage et je me roulais dans la poussiere.
Un autre, plus jeune:
-Ecoute ! Moi jamais je n’ai doute. Jamais de notre salut a tous.
La fontaine est bien presente, regarde l’espoir qui jaillit de nos freres !
De toutes nos ruines nous allons batir un royaume bien meilleur,
Et cette-fois ci, nous serons confiant en nos coeurs !
Qu’avons nous besoin maintenant de rancoeur et de deception !
La foule l’applaudissait. Je souriais. Le vieux barde s’en allait, pleurant. Un homme me pousse du coude:
-Regarde moi ces imbeciles.
Je le devisageais. Il me semblait que je le connaissais. Et il rie de ma facon drole de le regarder.
#3
Posté 26 septembre 2007 - 01:49
C’est une pluie mauve qui tombe sur Mars la rouge. Les etoiles s’eteignent sous ces rayons solides qui eclairent et habitent la nuit.
J’entends enfin ces chants que j`ai tant attendus. Ceux-la meme qui m’ont reveille par leurs repetitions.
C’est l’ancien silence qui s’abat et chuchotte maintenant, qui entre par toutes les grottes de Mars et soufflent les paupieres de ses etres pour leur ouvrir leurs yeux.
J’espere que jamais ils ne les refermeront apres avoir entendu pareille musique. J’espere que jamais ils ne fermeront les yeux apres avoir vu ces etranges spirales qui ne disent pas adieu en se liant a la matiere. Celles-la qui voyagent de dimensions en dimensions.
Vers une rencontre. Dans un vol sans fin.
J’entends enfin ces chants que j`ai tant attendus. Ceux-la meme qui m’ont reveille par leurs repetitions.
C’est l’ancien silence qui s’abat et chuchotte maintenant, qui entre par toutes les grottes de Mars et soufflent les paupieres de ses etres pour leur ouvrir leurs yeux.
J’espere que jamais ils ne les refermeront apres avoir entendu pareille musique. J’espere que jamais ils ne fermeront les yeux apres avoir vu ces etranges spirales qui ne disent pas adieu en se liant a la matiere. Celles-la qui voyagent de dimensions en dimensions.
Vers une rencontre. Dans un vol sans fin.
#4
Posté 01 octobre 2007 - 05:57
Je suis bercer par trois chansons en meme temps,
Mais il va bientot falloir que je m’allume une troisieme cigarette.
Le temps coule sur mes bras, impermeables.
Et mon cerveau, lui, ne repond pas.
J’aimerais mais je sais qu’il se produit ;
Le present, le present, le present,
Coule sur mes bras.
Quelle sensation !
Sans terreur du renouveau, sans ennui,
C’est une sensation immortelle.
La musique continue,
Et me berce,
Mars, Mars ! Planete cherie !
On ne vivra donc jamais sans arret.
Mais il va bientot falloir que je m’allume une troisieme cigarette.
Le temps coule sur mes bras, impermeables.
Et mon cerveau, lui, ne repond pas.
J’aimerais mais je sais qu’il se produit ;
Le present, le present, le present,
Coule sur mes bras.
Quelle sensation !
Sans terreur du renouveau, sans ennui,
C’est une sensation immortelle.
La musique continue,
Et me berce,
Mars, Mars ! Planete cherie !
On ne vivra donc jamais sans arret.