La nature a créé de multiples beautés,
Qu’un œil aiguisé ne cesserait de contempler,
Content et en paix, tant règnerait la sérénité.
Tétanisant le vent et dilatant le temps,
Une diluvienne d’émotions viendrait en perfusion,
Infuser le flux de sang de ce cerveau en fusion.
Si c'est au conditionnel c’est que, de notre cervelle,
L’humanité pourrie en a fait d’la bouillie,
Et que notre présent n’est pas si plaisant.
Toujours plus vite plus loin, voilà notre triste destin.
Peur d’la rapidité ? t’as pas à t’inquiéter,
L’état capitaliste s’occupe de tracer la piste.
Résiste et ne déchausse pas, c’est pas lui qui te sauvera.
C’qu’il veut c’est que tu fasses des sous sinon il te dit zouuu.
Et nos yeux quant à eux, bouuuuu sont devenus vitreux.
C'est hier, dans ce monde pas gai, que l’hiver a enfanté
D’une paire de nouveaux-nés dotés de sexes opposés.
Excentricité posée jouxtant leur destinée.
De cete innée complicité ou conquise par piété,
Est né un amour unique,platonique, pas niqué par le fric.
Deux décennies mystiques d’un amour symbiotique.
Je n’oublierais jamais, même si on me flagellait,
Nos tous meilleurs moments; man’ peut en témoigner,
Ils sont entiers, ancrés,dans ma mémoire,sacrés.
Créant la mise en scène,nos parents enseignants,
Sans soins, se sont saignés,servant saignant ce rêve.
Vraiment, leur dire merci, je sens Sophie que c’est décent.
Symphonie musicale devant réel fatal,
Le fantastique déviant relique, v’lan, vie d’panique.
Qu’l’utopique initial devienne dramatique glacial.
La déprime t’a touchée, de plein fouet shootée;
Marcher à mes côtés, tu te sentais étouffée.
Envie d’bouffées d’air frais, loin, t’es partie t’étoffer.
Tes petites ailes t’ont porté, lestant nos belles années;
Mais tu le savais, ta faute aurait été de rester.
Risqué ? tu t’en foutais, il te fallait le tester.
Se faisant tu m’as laissé, pas loin de mon testament,
Pas loin de te détester; mais j’étais tellement loin,
Au coin, pensant, pestant sur mon aveuglement.
Ta présence en moins, mon alliance fut le joint
Pour aller défier ce défilé d’humains,
Maintes fois me défilant telle une étoile filante.
Hanté par la méfiance, fiancé aux cachets,
Chétif, la solitude rude m’a frappé, happé,
Pénétrant des pensées nostalgiques du passé.
Les fous rires disparus, les sourires disgracieux,
C’est par regards perçants, sans peur, que ma haine,
Sans peine, se disperse, sans personne pour freiner cette frénésie.
Si né frétillant je suis, je me suis fait étrillé,
Je le sens dans les entrailles.
Je me sens comme déraillé du train d’mes contemporains,
Alors maintenant je mitraille.
Place au stylo qui taille les failles de la masse sculpturale;
A l’encre, le pur jus corrosif, le pur venin subversif,
100% sedéversant de ma tête au papier blanc.
Fini de gâcher ma bave pour des sujets qui me gavent;
Ma salive ne reste active qu’afin que l’humour vive,
Que vive la dérision dans ce monde sans horizon.
Besoin de la création, crachat de mon aversion.
Besoin de récréation, averses de déraison.
C’est la vie que je mène.
Ces deux extrêmes que j’aime.

gémellarité
Débuté par pour faire plaisir, sept. 28 2007 08:04
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