L'arbre de vie au milieu du jardin est mort
L’arbre de vie au milieu du jardin est mort,
Ne le dites pas à vos enfants, tel le Père Noël, c’est un secret, il est mort,
Le paradis terrestre, mort d’une chute, enfin il est mort.
Les masques des Grands Écrivains Classiques tombent,
Tels les fruits trop mûris de l'arbre de la connaissance qui surplombe,
Les toges blanches d’une lignée de statues antiques ainsi souillées d’encombres.
Et la pauvre none se noie dans les liqueurs monastiques venues des quatre coins du vieux continent ténébreux,
Elle se noie aussi dans les larmes de sang des plus Sages leurs dégoulinant des yeux.
Elle se noie aussi dans les pipis du bon dieu.
A coup de petites haches, la multitude, croyant à présent toujours tout savoir, mais toujours de son tempérament involontaire,
Enfants du parfait Inconnu, ne se réunie plus que pour abattre cet arbre de vie multiséculaire,
C’est la bombe H d’Einstein qui va donné le premier coup de grâce,
Un seul homme parmi la foule poussa un cri « Non au sacrifice ! », et son écho se perdis dans un monde agonisant et demandant grâce,
Nous pénétrons à cet instant dans le troisième millénaire surnommé « Apocalyptique », celui où nous achèveront notre œuvre avec si peu de grâce.