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Dès lors fleuriront les roses


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8 réponses à ce sujet

#1 Albus Fange

Albus Fange

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Posté 18 mars 2007 - 04:29

Plus de mots, aucun son, rien, plus rien.

le regard vide, les mains closes, j'oublierai le triste miroir de l'ébullition vaine

les doigts sur un pan de la robe de chambre
j'oublierai de
faire semblant de vivre

au loin, par la fenêtre
je fixerai des pupilles qui n'écoutent plus
personne

eux
ils s'enquerront de ma santé mentale
leurs pronostics caduques, leurs prévisions aussi peu fiables qu'une météo de 20heures

je fermerai mes yeux
afin de ne plus entendre

je ne serai jamais
aussi bien aussi libre au loin
tout au loin de l'intérieur de moi

chérir des jardins suspendus au silence
sans quitter mes chaussons

n'être pas
n'être plus

dès lors, je le sais, je le sens
fleuriront des roses

pour moi seule
...

#2 F?lice

F?lice

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Posté 18 mars 2007 - 05:59

Un très, très bon texte. Très immédiat... mais avec beaucoup d'écho, de résonnance.

C'est un texte qui comprend vraiment le lecteur et qui le touche par différents sens.

Féfé.

#3 Lisange

Lisange

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Posté 18 mars 2007 - 07:24

Il touche le coeur
Loin en dedans.

La mémoire ravive les sens
Quand le corps ne semble plus être.

#4 Albus Fange

Albus Fange

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Posté 18 mars 2007 - 09:36

Merci à vous trois, gentes dames.

#5 hasia

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Posté 18 mars 2007 - 10:04


Emouvant.
Très beau poème
où seule, l'image des roses,
vient adoucir la désespérance consciente
et doucement relier l'Etre profond à la Vie.



#6 Paname

Paname

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Posté 18 mars 2007 - 10:15

Plus de mots, aucun son, rien, plus rien.

le regard vide, les mains closes, j'oublierai le triste miroir de l'ébullition vaine

les doigts sur un pan de la robe de chambre
j'oublierai de
faire semblant de vivre

au loin, par la fenêtre
je fixerai des pupilles qui n'écoutent plus
personne

eux
ils s'enquerront de ma santé mentale
leurs pronostics caduques, leurs prévisions aussi peu fiables qu'une météo de 20heures

je fermerai mes yeux
afin de ne plus entendre

je ne serai jamais
aussi bien aussi libre au loin
tout au loin de l'intérieur de moi

chérir des jardins suspendus au silence
sans quitter mes chaussons

n'être pas
n'être plus

dès lors, je le sais, je le sens
fleuriront des roses

pour moi seule
...


C'est drôle, mais avant d'avoir lu socque, mon émotion avait fait un gros pic sur les deux mêmes vers qu'elle...
Curieusement, l'ébullition dont tu quittes la vanité n'arrive pas à entamer chez moi l'impression de sérénité dont tu communiques si bien qu'elle te satisfait entièrement, sans vraies tristesse et regret finalement.
Du moins je te sens comme ça dans ton poème.

Belle sobriété.
Bien à toi, Paname

#7 Albus Fange

Albus Fange

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Posté 18 mars 2007 - 10:38

Oui, je vois ma vie comme ça en toute sérenité sans tristesse ni regret, avec un moment fatidique où les autres m'ennuieront, pas eux, mais leur présence à mes côtés. Aussi je fermerais mes yeux pour écouter le silence. Je ne feins pas, je suis incapable d'écrire des états d'âme qui ne m'appartiennent pas. Merci pour vos impressions.

#8 Albus Fange

Albus Fange

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Posté 19 mars 2007 - 04:23

Une fois qu'on ne la fuit plus, la solitude est pleine de richesses.

Merci dalm de votre passage.

#9 ailebleue

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Posté 22 juillet 2008 - 07:39

" les doigts sur un pan de la robe de chambre
j'oublierai de
faire semblant de vivre "

superbes lignes qui, quelque part, entrent en raisonnance avec mon ressenti...

Ailebleue