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Structure de la zéno.


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11 réponses à ce sujet

#1 zapiski

zapiski

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Posté 18 mars 2007 - 09:46

L’écriture est pour l’instant mon dédale d’humiliations, de ratures et de pertes. On peut dire que pour penser comme je l’entends (ou plutôt comme je le sens) il faudrait que je retrouve l’absence du mot. C'est-à-dire que je mette fin à ma structure (la mienne), au sacré (le notre) que l’on (nous) m’a inculqué, appris, sermonné, martelé. Ma démarche est celle du bouleversement. Du déluge paradoxal.

Peut-être que tout est trop tôt pour cette véritable révolution (celle de mon moi et de ma pensée (je n’ose dire schéma de pensée car je parle d’un espace et d’un temps où toute taxinomie est impossible (on parlerait d’imaginaire)), mais les révolutions on ceci d’extraordinaire et de fantastique -en réalité; d’humain- c’est qu’elles sont précipités.

L’esclave veut devenir maître. Tout de suite, et le plus entièrement possible. Le besoin est nécessaire, naturel, instinctif. Et absolu. Trop d’erreurs furent faite, trop de merveilles furent prononcés et non accomplies. Nous n’en serions pas au point ou l’on est ait si le progrès fut véritablement progrès, si la croissance fut véritablement croissance et si ce fut le kangourou qui fut vénéré et non pas le totem du kangourou.

La liberté sera quête, finalité, bref, aboutissement. Et c’est bien pour cela que mon outil de destruction sera celui de ma propre structuration : ma propre langue. L’esprit est plus fort que l’aliénation, il bat terriblement vite et fait trembler sa cage. En témoigne la présence du style, qui joue et court à travers nos mots. Il se moque de la règle, le langage veut de faire de nous les mêmes et travaille lui aussi pour l'argent. Alors que, hommes, femmes, noirs, blancs, rouges, jaunes nous n’avons rien en commun si ce n’est que nous sommes dieux et êtres entiers en puissance.

Je ne veux voir dans les poètes que des rebelles entiers, des révoltés absolus, des pilleurs, des violeurs de la structure, vivants retranchés dans ses limites, à l’assaut quotidien et constant. Et c’est bien pour cela que j’appelle les véritables poètes les anti-poètes, car le poète tel qu’on le voit a pour finalité la survivance de son art et la survivance de son langage, ce n’est pas un artisan dans le sens où il est soumis à son propre outil. On apercevra dans ses écrits le style, se débattant mais souvent perdant. Le véritable poète c’est celui qui décide le sens de ses mots tout en se faisant comprendre. En fait je veux voir dans chaque personne qui écrit et qui pense un terroriste posant une bombe dans ce qu’il pense et écrit.

Je serais linguiste :
Et ma linguistique aura pour fin la mort de ma langue. Vive la télépathie!

Je serais méthodique :
Et ma méthode aura pour fin la mort de ma méthode. Vive la liberté!

Tout est transformation, le temps lui-même est cycle, il est temps que l’homme se transforme en dieu et que la société se transforme en communauté d’individus. Les armes aux canons à la fois retourné contre nous et contre l’ennemi c’est le bon sens, le bon sens des autres et le doute. En attendant le cri de l’humanité, le programme invisible, pour l’instant intuitif, qui trompe autant qu’il éclaire. Tout étant faux et vrai à la fois, je rererevendique le droit de me tromper. Ce texte s’autodétruira à la fin de sa mission.

#2 zapiski

zapiski

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Posté 18 mars 2007 - 09:52

Sérieux je sais que c'est nul, mais dites-moi si c'est vraiment nul et si il y a des choses à sauver.

#3 zapiski

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Posté 18 mars 2007 - 09:57

Les clés traînent dans la langue.

#4 zapiski

zapiski

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Posté 18 mars 2007 - 10:15

ouias c'est nul. mdr

#5 "ego"

"ego"

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Posté 18 mars 2007 - 10:49

je trouve ceci loin d'être nul.
les idées exprimées sont les tiennes et c'est tout.
seule la manière de la faire pourrait être discutée.
certains choix de mots ,certaines successions de mots me laissent dubitatif.
mais c'est minime.
et globalement le texte est séduisant.
"séduisant" était ce qui était recherché ?... je ne sais pas.
en tout cas il m'a fait penser à un texte de léo férré
intitulé "préface" qui n"a rien à voir peut être
mais qui ,pour moi , est de la même famille.
le voici.



"Préface"

La poésie contemporaine ne chante plus
elle rampe
elle a cependant le privilège de la distinction
elle ne fréquente pas les mots
elle fait mieux elle les ignore
on ne prend le mots qu'avec des gants
à menstruel on préfère périodique
et l'on va répétant qu'il est des termes médicaux
qu'il ne faut pas sortir des laboratoires et du codex
le snobisme scolaire qui consiste en poésie a n'employer que certains mots déterminés
à la priver de certains autres
qu'ils soient techniques médicaux populaires ou argotiques
me fait songer au prestige du rince doigts et du baise main
ce n'est pas le rince doigts qui fait les mains propres
ni le baise mains qui fait la tendresse
ce n'est pas le mot qui fait la poésie
mais la poésie qui illustre le mot
les écrivains qui ont recours à leurs doigts
pour savoir s'ils ont leur compte de pieds ne sont pas des poètes
ce sont des dactylographes
le poète d'aujourd'hui doit être d'une caste d'un parti ou du tout Paris
le poète qui ne se soumet pas est un homme mutilé
la poésie est une clameur
elle doit être entendue comme la musique
toute poésie destiné à n'être que lue et enfermée dans sa typographie n'est pas finie
elle ne prend son sexe qu'avec la corde vocale tout comme le violon prend le sien avec l'archet qui le touche
l'embrigadement est un signe des temps
de notre temps
les hommes qui pensent en rond ont les idées courbes
les sociétés littéraires c'est encore la société
la pensée mise en commun est une pensée commune
Mozart est mort seul accompagné à la fosse commune par un chien et des fantômes
Renoir avait les doigts crochus de rhumatismes
Beethoven était sourd
Ravel avait dans la tête une tumeur qui lui suça d'un coup toute sa musique
il fallu quêter pour enterrer Bela Bartok
Ruteboeuf avait faim
Villon volait pour manger
tout le monde s'en fout
l'art n'est pas un bureau d'anthropométrie
la lumière ne se fait que sur les tombes
nous vivons une époque épique
et nous n'avons plus rien d'épique
la musique se vend comme on vend le savon à barbe
pour que le désespoir même se vende il nous reste à en trouver la formule
tout est prêt les capitaux la publicité la clientèle
qui donc inventera le désespoir ?
avec nos avions qui dament le pion au soleil
avec nos magnétophones qui se souviennent de ces voix qui se sont tues
avec nos âmes en rade au milieu des rues
nous sommes au bord du vide
ficelés dans nos paquets de viande
à regarder passer les révolutions
n'oubliez jamais que ce qu'il y a d'encombrant dans la morale
c'est que c'est toujours la morale des autres
les plus beaux chants sont des chants de revendications
le vers doit faire l'amour dans la tête des populations
à l'école de la poésie on apprend pas on se bat.



Léo férré

#6 lio...

lio...

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Posté 19 mars 2007 - 08:03

Quand il y a du style, ce n'est vraiment pas mal du tout.

La preuve,
ça se lit comme de la musique.

Avec les notes, et surtout.....la mélodie.

Le sens ?
Aprés.....Avec les paroles.

#7 Salam

Salam

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Posté 19 mars 2007 - 12:16

je trouve ceci loin d'être nul.
les idées exprimées sont les tiennes et c'est tout.
seule la manière de la faire pourrait être discutée.
certains choix de mots ,certaines successions de mots me laissent dubitatif.
mais c'est minime.
et globalement le texte est séduisant.
"séduisant" était ce qui était recherché ?... je ne sais pas.
en tout cas il m'a fait penser à un texte de léo férré
intitulé "préface" qui n"a rien à voir peut être
mais qui ,pour moi , est de la même famille.
le voici.
"Préface"

La poésie contemporaine ne chante plus
elle rampe
elle a cependant le privilège de la distinction
elle ne fréquente pas les mots
elle fait mieux elle les ignore
on ne prend le mots qu'avec des gants
à menstruel on préfère périodique
et l'on va répétant qu'il est des termes médicaux
qu'il ne faut pas sortir des laboratoires et du codex
le snobisme scolaire qui consiste en poésie a n'employer que certains mots déterminés
à la priver de certains autres
qu'ils soient techniques médicaux populaires ou argotiques
me fait songer au prestige du rince doigts et du baise main
ce n'est pas le rince doigts qui fait les mains propres
ni le baise mains qui fait la tendresse
ce n'est pas le mot qui fait la poésie
mais la poésie qui illustre le mot
les écrivains qui ont recours à leurs doigts
pour savoir s'ils ont leur compte de pieds ne sont pas des poètes
ce sont des dactylographes
le poète d'aujourd'hui doit être d'une caste d'un parti ou du tout Paris
le poète qui ne se soumet pas est un homme mutilé
la poésie est une clameur
elle doit être entendue comme la musique
toute poésie destiné à n'être que lue et enfermée dans sa typographie n'est pas finie
elle ne prend son sexe qu'avec la corde vocale tout comme le violon prend le sien avec l'archet qui le touche
l'embrigadement est un signe des temps
de notre temps
les hommes qui pensent en rond ont les idées courbes
les sociétés littéraires c'est encore la société
la pensée mise en commun est une pensée commune
Mozart est mort seul accompagné à la fosse commune par un chien et des fantômes
Renoir avait les doigts crochus de rhumatismes
Beethoven était sourd
Ravel avait dans la tête une tumeur qui lui suça d'un coup toute sa musique
il fallu quêter pour enterrer Bela Bartok
Ruteboeuf avait faim
Villon volait pour manger
tout le monde s'en fout
l'art n'est pas un bureau d'anthropométrie
la lumière ne se fait que sur les tombes
nous vivons une époque épique
et nous n'avons plus rien d'épique
la musique se vend comme on vend le savon à barbe
pour que le désespoir même se vende il nous reste à en trouver la formule
tout est prêt les capitaux la publicité la clientèle
qui donc inventera le désespoir ?
avec nos avions qui dament le pion au soleil
avec nos magnétophones qui se souviennent de ces voix qui se sont tues
avec nos âmes en rade au milieu des rues
nous sommes au bord du vide
ficelés dans nos paquets de viande
à regarder passer les révolutions
n'oubliez jamais que ce qu'il y a d'encombrant dans la morale
c'est que c'est toujours la morale des autres
les plus beaux chants sont des chants de revendications
le vers doit faire l'amour dans la tête des populations
à l'école de la poésie on apprend pas on se bat.
Léo férré



"en tout cas il m'a fait penser à un texte de léo férré
intitulé "préface" qui n"a rien à voir peut être"

qui n'a rien a voir, c'est sur !

#8 iahhel

iahhel

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Posté 19 mars 2007 - 05:24

Tu sais koi..

je trouve que tu as assuré sur cette réflexion...
j'aime bien ce qu'il s'en dégage, simplement avec tes mots...
Bien vu !

poétiquement

iah-hel

#9 ___

___

    The Fresh Prince Al Adriano

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Posté 19 mars 2007 - 06:57

Tu sais koi..

je trouve que tu as assuré sur cette réflexion...
j'aime bien ce qu'il s'en dégage, simplement avec tes mots...
Bien vu !

poétiquement

iah-hel


j'ai cherché toute la journée comment vanner Zap, mais là je m'incline... un com de iahhel, sérieux. général Hamilton, je compatis.

#10 Baptiste

Baptiste

    Baptiste

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Posté 19 mars 2007 - 08:14

zapiski tient à dire qu'il est honoré par tant de commentaires et honoré que sa lamentable pensée puisse plaire et inspirer.
Ils les remercient tous et promet de leur repondre dès que la censure qui s'abat sur lui sera levè.



pardon monsieur kwizera, mais pourquoi vouloir "vanner" monsieur de Hamilton?

#11 Baptiste

Baptiste

    Baptiste

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Posté 20 mars 2007 - 12:12

tes questionnements sont,je trouve, très interessants .Si j'ai compris ,tu vois en la langue une chaîne qui enfrain notre liberté mais qui peut tout de même servir à frapper les barreaux de notre prison sans jamais les briser.
et les progrès futiles ne servant qu'à légèrement écarter les barreaux, ne permettent que de mieux voir ce que nous ne pouvons toucher.
Tu sembles avoir foi, ici en ce moment, en la poésie, comme une extension chaotique pouvant s'échapper comme une fumée...


Oui, la poésie c'est le coeur. haha, le coeur qui bat dans sa cage.

Pardonne-moi, je ne fais que reprendre tes idées différement, à ma façon, comme si je pensais à haute voix...mais là je ne peux que réfléchir à ce que tu viens de soulever...
et pourquoi dire que c'est nul ? c'est réfléchi, c'est bien exprimé et on ressent toute la potentialité de ta révolte pensée , donc merci d'avoir partagé!
dalm



merci dalm

#12 Marcek

Marcek

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Posté 20 mars 2007 - 05:38


Clin d'oeil à ZAPISKI

Si ton cœur est contus
Par mes mots policés
Laisse venir ton chat :
Il va les compisser

:P