Posté 15 octobre 2007 - 01:48
Madame la mort
Ô ! Mon élue, ma douce et passionnée, mon venin vénéré…
Qu'en as-tu fait de ma braguette…
Mais quel autre barbon aura su tant t'aimer…
À quelle âme prochaine seras-tu morcelée…
Quel autre mieux que moi
Quel autre mal chronique, sous ta jupe levée, aura su te convaincre…
Combien de rêves et de fantasmes, déracinés du cœur…
Garde moi, mon amour, en ton ventre mouillé, ta plus douce colère…
Ton visage d'acier et ta larme de sang…
Nous veillerons le soir des poussières de lampe
Un fanal de chair, tant nos cendres perverses, à portée de tes dents…
Quand va l'oeil du tendre humer tes profondeurs
Où va lustrer le pourpre, cette langue qui meurt, aux pieds d'une statue.
Combien de rien et de si peu, de supplices et de feux
Tant mon sexe dressé, en nage de ton cul…
Pour que ta bouche s'ouvre, Ã l'unique saveur.
Combien de temps chéris, après tous nos silences
Pour que le croque-mort, trinque à notre candeur, enivrée du mépris…
Quelle autre belle Amie, quelle autre belle et tendre, aussi pure que brèves, à mon mal chéri ?
Ne seras-tu que cendres, aux belles nuits d'antan, aux couleurs vermeilles…
Est-ce donc à présent, plus que larme et regrets…
Suis-je au souvenir froid, plus qu'un astre d'acier et que l'âme dérange, en ta douce demeure ?