T’aimer est pour moi une nécessité,
surtout quand je me souviens de nos étés .
Maintenant que tu es partie,
je t’aime encore , à la folie .
Tu me confias ,durant notre mariage
que tu fus ,jadis ,fiancée
avec un garçon de ton âge,
là-bas ,au pays des Fantasia........
Vous n’aviez fait que vous embrasser sur la joue ,
du pauvre Poète on se la joue !
Récemment ,tu me confias,
que tu aimais être pénétrée ,
ce que je ne fis jamais avec toi.
Y aurait-il alors en toi un oeuf,
moi qui fus «la grenouille voulant se faire aussi grosse que le boeuf».
Implicitement ,tu me révèles
que tu as un amant ,qui te fait l’amour ,
qui te «pénètre» régulièrement !
Mais te pénètre-t-il avec tout son amour,
comme moi je le fis toujours ,
je parle de l’âme, de l’amour de l’âme ;
je ne t’en fais pas le blâme ,
car le désir supplante bien souvent
les grands sentiments .
Il va te faire un enfant ,
tu sais la contraception et la pilule
ne sont jamais sûres ,à cent pour cent,
sinon ,pour donner raison aux médecins ,
qui se targuent d’avoir étudié tant de bouquins ,
toujours ,cependant , à une erreur médicale près !
Sans vouloir jamais le faire exprès ,
et si l’erreur médicale était là ?
Et si ces millions de spermatozoïdes
que tu reçois très régulièrement,
de ton amant,
si un seul était inefficace ?
Alors que le peu que moi je t’injectai
le vrai procréateur s’avérait être le vrai !
Effectivement je te pénétrai enfin neuf mois plus tôt ,
il n’est jamais trop tôt ,
l’enfant que tu portes en toi est le mien !
C’est absolument sûr et certain ;
et tu verras ,ainsi que ton amant ,
à quel point il me ressemble ,cet enfant !
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