Amnez-y
Sensation étrange
De paru, de déjà vu,
Comme sur le front d’un ange,
En reflet son âme chevelue,
Ondulant, tendre bise
Tout en frange découpée,
D’une sensation exquise
Au parfum jauni, dépassé.
Que mes pas viennent ici
Me conduire, sent pavé,
Odeur de rouille se vêtit
D’une bruine emboisée.
Cent souvenirs, perdus
Mais prisés,
Aux voiles de ma vue
Sont lacés
En mes pieds qui, Signore,
Marchent seuls en écho de mon cor.
Doux visages à ficher,
Si souriants
S’envident, ont défilé
Dans mon chant
En vision décalée d’une encoche.
Leur souffle doit me hâler
Comme pour me sentir proche
De leurs douces voies à tirer.
Je m’incline autant
Sans fardeau chargé.
Plus rien ne m’est, prends
Ma mémoire zippée,
Secoue-la un moment
Espérant raviver
Un souvenir d’enfant
Au fond d’un pré pausé.
Toutes ces choses
S’étiolent en moi,
Par petites doses
Se flashent en narquois.
Plus rien d’avant
Je ne maîtrise .
Perte de temps
Qui m’est acquise.
Assis dans cette salle
A regarder au tour,
L’esprit en cavale,
Je ne peux me mettre à jour.
Sensations en mes langes
De n’appartenir à rien,
J’inspire qu’atours de mes anges
Viennent y poser leurs mains.
:oj LeR@miou