De beaux rêves
Ce soir, mon âme était plus lourde qu’une pierre, je déteste cette ville, cette nuit ou le sort m’a conduit, loin d’un père et d’une mère, et quoiqu’il ne fit pas encore tout à fait nuit, la tête dans la main je fermais mes paupières …
Ah ! Que j’avais souffert de cette journée grise, de cette chambre obscure et cet affreux noir, que j’étais malheureux ! J’avais tenté de tout, d’écrire quelques lignes à écouter quelques rimes … Mais hélas !
De lire quelques poèmes d’azur et de soleil, de me persuader des fuites des jours, ces jours sans goût ni raison, oublier ces quelques visages communs du Bus … Je crois que je pleurais en un demi-sommeil.
Et peut à peut, étrangement halluciné, ma pensée s’envola vers ton cher visage, de si miraculeuse et puissante façon, que j’ai cru t’avoir toute fraîche, là ! À mes côtés …
J’étais chez moi, bien au chaud, en ma chambre ou, amoureusement, minutieusement, je m’entourais de soleil, de verdure, et toi là devant moi comme pour notre première fois, entouré de ta voix, tes regards, Oh !!! Ton parfum …
Je n’aurais qu’à ouvrir les yeux pour te voir, souriante, charmante, sous cette douce lumière moirée qui perçait cet air, cette chambre perdue dans la nuit, les soirs de solitude …
Et ces pas que j’entends, sont peut-être tes pas ou les tiennes, viens ! Je t’invite là , viens !
Je suis dans le petit et le tendre univers, des choses et des gens aux âmes familières …
Pensant encore à toi et sans savoir comment – mais ça me soulage – je sens le lourd de mes paupières, cette volupté d’être libre, libre ! … Un enfant, comme si j‘étais aux bras de ma mère, je fermais tendrement mes yeux, pensant encore à toi je les ferme …
Ah quel soulagement !