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Année de Saison


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1 réponse à ce sujet

#1 flonvier

flonvier

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Posté 19 octobre 2007 - 09:21

J'ai jeté mon bonnet et mes moufles, sur la chaise.

J'attends calmement que mon souffle se taise.

J'élimine les mines des graviers de mes bottes pesantes,

mais c'est déjà janvier, qui s'absente.



Je dévale les vallons enneigés sans arrêt.


Je cavale, mais la saison va sûrement demeurer.

Je déblaye la neige pour frayer le chemin recouvert,

mais c'est février qui d'un coup, se perd.



Je me balade trempé sous la pluie torrentielle.


Je m'attarde après les débits d'un regard paternel.

J'observe désolé, un mars épinglé, frémir,

mais c'est mars qui comblé se retire.



Je confectionne mon poisson pour enfin rire un peu.


J'affectionne ces traditions qui dénigrent le sérieux.

Je coupe progressivement le fil de mes nuits,

mais c'est malheureusement avril qui s'enfuie.



Je m'amuse de voir mes muses chaque année, se dévoiler par degrés.


Je contemple content et inspiré, les cotillons et jupons agréés.

Mais la douche est aussi froide pour moi, que pour leur corps,

et c'est alors mai, qui tristement s'évapore.



J'avance guilleret sur la fin de l'allée du printemps.


Je pense qu'errait trop loin, s'entends trop longtemps.

J'attends que le chemin d'été, à nous se joigne,

et c'est juin qui s'éloigne.



J'hume l'écume des vagues vagues de la mer envahie.


Je sirote la cote de mon sage verre amère, ravie.

Je brusque la coulé pour qu'aucune houle ne me le subtilise,

car c'est juillet qui coule et qui, brusquement, se volatilise.



J'aborde progressivement le paroxysme du torride.


Je masse lentement sa peau qui dans l'action se ride.

Je borde l'enfant en doute, qui sous les draps se bâche,

et c'est août qui une nouvelle fois, se cache.



Je somme l'automne de reculé sa venue.


Je ne m'explique pas que tout se tue et s'en va à sa vue.

Je cambre mon dos et sort mon sceau du puits,

et c'est septembre qui s'évanouit.



J'arrache du sol les feuilles mortes et séchées.


Je tache leur limbe que les flammes vont bientôt lécher.

Je pleur, moi le sobre, sous l'effet de la brume de chaleur,

car octobre brûle et se meurt.



J'honore l'approche des premiers flocons kamikazes.


Je sors les dominos et mikados de leur secrète base.

Je terre mes membres sous la couette douillette et passive,

car c'est novembre qui s'esquive.



Je regarde doucettement l'horloge se balancer.


Je réalise alors bêtement que l'année est déjà passé.

J'éteins ma lampe ambre de la table de chevet,

car décembre c'est bien, achevé.

#2 CELUI QUI SAIT

CELUI QUI SAIT

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 2 297 messages

Posté 20 octobre 2007 - 08:42

Et toujours le tic-tac de la pendule qui marque le temps de notre recul de la vie.Superbe ton poême.Bien à toi.