J'ai vu au balcon de mes songes,
une apparition, un ange, une religion,
qui depuis ce tendre instant me ronge,
malgré mes offres, d'intégrale dévotion.
J'ai vu au balcon des saisons,
le regard doux d'une neige d'hiver,
une peau d'été, des cheveux de moisson,
et les joues des bulbes de roses à peine ouverts.
J'ai vu au balcon, de Vérone à Beaumont,
un miracle de Juliette, un trésor d'Angélique,
et nos "pères" soumettant leurs impeccables sermons,
ne me front jamais quitter des yeux ses garde-corps utopiques.
J'ai vu au balcon de l'Olympe, Aphrodite dénier regarder la lune,
qui s'est vite affaissée pour disparaître loin derrière les lourdes dunes,
que cachent ce mont que je ne puis gravir, sans gagner les palmes des jeux,
créés pour garder le sanctuaire de la déesse, qui m'a conquis d'un regard, et même d'un adieu.
J'ai vu au balcon de l'adieu,
le regard menteur de la réalité,
qui se gaussait déjà par son rire le plus malicieux.
J'ai vu au balcon des voeux,
le sourire aimant de ma fragilité,
qui dans cette objectivité, a enfoncé un pieu.
J'ai vu alors en ce balcon, de Vérone à Beaumont,
ma transformation en Roméo et en Félicien,
pour un avenir rempli de beau, de bon,
de rêves et de prodigieux lendemains.