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Hier encor je te tenais...


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2 réponses à ce sujet

#1 Noctis

Noctis

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Posté 22 octobre 2007 - 09:21

Hier encor je te tenais,
Je te sentais au bout du doigt
Bien plantée en dessous de l’ongle,
Comme un prolongement de moi.

Plume, plume où es-tu ?
Sans boussole je suis perdu
Et sans rhizome je m’envole
Ne me laisse pas !
Non, je ne suis plus rien sans toi.
Mon visage me fuit déjà.
Reviens-moi.

Chaque heure me revient,
Jubilatoire et irréelle,
Comme une chaude passerelle
Jusqu’aux cieux où je t’appartiens,
Où mes palabres étaient douces
Et où ma moindre maladresse
Détenait un tact infini.

Laisse-moi, ma plume chère, te retrouver.
Lentement, t’apprivoiser une fois nouvelle ;
Tu viendrais, rire après sourire, m’éprouver ;
Et tandis qu’attablé au comptoir de ton cœur,
J’écrirai des odes à ta grâce divine.



#2 CELUI QUI SAIT

CELUI QUI SAIT

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Posté 23 octobre 2007 - 11:57

Une écharde de la poésie t'es rentrée sous l'ongle.....Trop tard pour toi la septicémie des mots bien tournés te guette,il ne te reste plus qu'à écrire d'une encre antibiotique et bien sympathique.Bien à toi.

#3 Noctis

Noctis

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Posté 25 octobre 2007 - 06:42

Version suivante : essayé d'amoindrir (en plus de quelques polissages divers) le cliché de la plume comme symbole de l'inspiration, mais j'ai comme la sensation d'avoir brouillé le message xD


Petite plume, corps étranger,
une chimère étrange…
Sous l’ongle où tu t’étais plantée,
Tu déchiras ma chair ; et la lymphe
Et le sang furent ton butin

Dard de chitine, petite épée,
hier tu me prolongeais,
Corps et âme. Infime calame,
Je t’attendrai dedans ma nuit.
Et l’encre blanc, et l’encre rouge,
Depuis la peau, me dessinait
Une cabbale digitale.

Car tu es partie butiner,
plume, plume où es-tu ?
Sans boussole je suis perdu
Et sans rhizome je m’envole,
Sans toi je ne suis qu’un infirme,
Un insensé, un estropié.
Ne me laisse pas !
Je ne serai plus rien sans toi.
Mon visage me fuit déjà.
Je t’attendrai dedans ma nuit.
Reviens-moi.

Je bats le rappel de chaque heure,
Jubilatoire et irréelle,
Comme une chaude passerelle
Jusqu’aux cieux où je t’appartiens,
Où mes palabres étaient douces
Et où ma moindre maladresse
Détenait un tact infini.
Je t’attendrai dedans ma nuit

Laisse-moi, ma plume chère, te retrouver.
Lentement, t’apprivoiser une fois nouvelle ;
Tu viendrais, rire après sourire, m’éprouver ;
Et tandis qu’attablé au comptoir de ton cœur,
J’écrirai des odes à ta grâce divine.



PS : merci Celui Qui Sait