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Froissination


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4 réponses à ce sujet

#1 ornithorynque

ornithorynque

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Posté 20 mars 2007 - 09:37

il y a chez moi d'anciennes portes
vous les forcez
elles vous livrent à ma torpeur
celle qui rue
la dérangée
l'alchimiste en croisade
qui dit adieu aux amants tranquilles
qui envie les statues épouvantées
qui imprime l'avenir au fond d'un lac
elle se trouve aussi derrière les portes
le profil instinctif
je l'emplis de roses tombantes
le dimanche aux heures de cervelle forte
une faucille plus dérisoire que farouche
sur des silences à genoux
on s'y habitue
même seul sans chien
la vie est mûre pour un rapetissement
chaque fois qu'un oeil se vide à la fenêtre
mais on ne choque pas le néant
ni sa façade
on connaît la chanson
la terre somnole
les eaux tressent leurs rigoles
le vent se mouche dans l'ellébore
patience
on peint les pleurs de cours repentants
les pluies sourdes aux efforts des rus
l'erre qui s'étonne
le ronron qu'est le temps
ils se détournent
on les étrangle
impatience
l'ellébore mêle sa fleur au vent
la terre somnole
les eaux tressent leurs rigoles
et on se rappelle
les rires sur le fleuve
chez les blondins
les jardins de rhubarbe
la Fouquette aux loups
les lucioles dans le pot
les prunes sur Komi
la chambre du Grand Essor
Liebesträume chez le libertin
mais rien des peurs algonkines
des arriérés post-modernes
des systèmes qu'on porte haut
et c'est bien ainsi
les portes ferment bas
le plancher hallucine déjà
la débandade s'est esquivée
le néant se porte mieux que jamais
et la formule est courte sur le chemin du coeur
on ne l'a pourtant jouée qu'en tierces
à l'air léger manquait un pont
entre rien et tout
envolé dit-on
jamais vu
seulement la mort en dirigeable
les doigts des rapides ignorances
les marchands du moindre effort
les dormeuses aux bustes dormeurs
voilà
il n'y a Rien du Tout sous les ponts en devenir
pas plus qu'un murmure sous mes portes
c'est le rendez-vous manqué d'une humeur
et du ciel inconnu
de qui d'autre sinon la merveille de l'absence
le vide heurté
c'était hier
je fixais cette étoile
blanche et noire
quand je disparus
il n'y avait plus d'entrée sans sortir
j'embrassais la mer derrière les portes
un crâne amoureux me mordait le coeur
et nous ramions à rebours sur des bulles de terre
les lunes se débobinaient sur des routes violées
les amibes dansaient une sombre conga
rien à juger
mais au retour l'escalier grondait
la douleur vers la chambre
la raison pulpeuse
c'est là que je dessine une autre fois
une idée du râle très présent
une leçon bordée de froids tatamis
une somme des bontés de haches et de ventres
une pierrette cardinale de Victoria
une tête de Malcom-ine
une pause
une bombe de fer blanc
une île de rubis cocaïnophiles
une chevelure satanée à l'huile de lis
une musique de terre sur fond de barlette
avec un peu de réalisme dans le mouvement
la profondeur sommeillante
l'approche vagabonde
une autre pause
il se peut que je rêve
et qu'on ferme la porte
il se peut que je ne rêve pas
et c'est bien ainsi
les portes s'ouvrent et se ferment
le coeur à hue et à dia
le dégoût grandit noblement
http://rouge-orage.blogspot.com/

#2 ornithorynque

ornithorynque

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Posté 20 mars 2007 - 11:29

Il y a de belles choses - peut être trop - peut-être qu'une autre découpe, des strophes mêmes longues - auraient donné plus de souffle à votre texte.
J'aime beaucoup la fin à partir de
les portes ferment bas



#3 ornithorynque

ornithorynque

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Posté 20 mars 2007 - 11:32

il neige sur une île lointaine quand l'Ombre Folle se lève en orbes croisées et m'y montre des éclats de mer roulés sous la peur d'où l'on peut juger qu'ils sont nés dans les décombres de l'automne et virer proprement en glaces des larmes qui ne laissent pas de marcher sur la mort étrangère à celle de laquelle je voudrais qu'on s'approchât dans des vagues sans cause qui la voient ardente et que s'étant exercé à celle qui traîne des parfums de victoire on tâchât ensuite de consoler celle qui les ignore en se rappelant l'ombre d'Un Pendu qui sans regarder à la constance s’élevait comme le bras fort et l’arbre vert jusqu’à l’éclipse qu’Il vit de plus près bien qu’elle lui fût révélée avant sa naissance et put pousser d’interrompantes en interrompues les secondes entre les tempêtes en sabliers et les histoires de lits défaits qui lancent leurs héroïnes en les parant de ce de quoi elles ont à nourrir leur âme et dont Il avait suffisamment poli les pilastres pour que sa chute n’interrompît son plaisir de voir qu’il n’était pas moins beau d’interrompre ses désirs confondus et de songer qu’Il ne fît depuis toujours qu’apercevoir l’interrompu que de contempler les amours en longueurs non que les longueurs lui déplussent mais il appert qu’elles jettent aussi leur fin hors d’elles ou dans la Quête ou dans l'Abîme

souffle 'cou cou' coupé !

#4 ornithorynque

ornithorynque

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Posté 20 mars 2007 - 11:42

En résumé,

il neige sur une île lointaine quand l'Ombre Folle se lève en orbes croisées et m'y montre des éclats de mer

sinon pourquoi?



#5 ornithorynque

ornithorynque

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Posté 20 mars 2007 - 11:43

Parce que l'élan a cette grandeur vers les mirages…