La part du corps.
Il fut un temps où les mœurs et coutumes
Etaient de fer
Les yeux éteints pleuraient leurs amertumes
C'était l'enfer !
L'amour prenait le goût d'un fruit acide.
Son air sentait la charogne putride,
Dans un désert .
Les cœurs meurtris gémissaient dans leurs cages
Rongés par le ver
D'un désespoir assoiffé de ravages
Sur terre et mer .
Tout se faisait loin des regards , Ã l'ombre
D'un vieux sapin
Ou dans un trou,creusé dans un mont sombre,
Par un matin
Dévoré par la brume charbonneuse
Au bord d'un ru buvant son eau poisseuse
Sous un malin
Soleil de plomb , calcinant les ombrages
Au mois de juin
Sous un ciel fou ,rassemblant ses nuages
Adieu festin !
Maître ou vassal , à chacun sa cachette,
Et sa façon
De fuir les becs , et leur sale languette,
Et leur leçon.
Mais c'est fini , l'être humain est une âme
Qui veut sa part de l'agréable flamme ;
Mais sa ration
Désire aussi le corps qui , par nature ,
A sa portion
L'en dépouiller serait une gageure.
O déraison !