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[Benjamin M.W. Fletsh]

J'ai vu frémir...

J’ai vu frémir sa frimousse à l’instant où j’ai frôlé la mousse filandreuse qui fièrement ornait son pubis, à l’instant où j’ôtais le bout de flanelle qui flottait devant l’orifice, où je me mis à flâner de ma truffe, flairant déjà l’effluve qui flattait mes vibrisses, où je me mis à fouiller du pif la petite flamme fuligineuse, la petite touffe salvatrice, et où enfin je fus ce fripon, ce fieffé coquin qui déposa au cœur de la fissure son languissant appendice.

J’ai senti son frisson, mesdames et messieurs, quand j’ai baissé le front pour goûter la saveur salée du menu sillon, quand je fus le sacripant s’efforçant de satisfaire l’insatiable désir qui se consumait en son sein, se nourrissant de l’essence subtil du suintant interstice, jusqu’à ce que bondisse sa jolie bedaine et que surgissent les dernières gouttes cocasses, comme s’élance le pistil des fleurs de lys.

20 mai 2007

Précédemment publié sur : La Guilde des Rêveurs