J’erre dans les rues de mon antre
Sans but, sans issue au milieu des apparences.
La matière de mon monde s’habille des rêves,
Incertaines les maisons s’enchaînent au loin.
En vain les saisons se traînent et m’interpellent.
Pèlerin du vide où te mènent tes pas ?
Le monde est un océan vide sans recoin
Et mon bateau n’a aucun port au loin.
Le flot pousse et repousse son flux.
Tout est proche, et pourtant inaccessible.
Tout se montre, et s’efface aussitôt !
Tout est fait de rien, par delà ces traces
J’ai perdu la boussole, les étoiles, et sa marche.
Les voiles s’ouvrent et m’emmènent vers l’inconnu,
Plus rien ne sera pareil, l’illusion éphémère dépourvue...
La matière des rêves de Lodevie