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la lune


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#1 bayard

bayard

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Posté 13 novembre 2007 - 02:56

la lune

Ange de pureté, que tes rayons sont doux !

Tu éclaires la Terre à défaut de soleil ;
Ô rideau déchiré de la nuit vague et floue
Ainsi qu'un souvenir tu permets un réveil.
Ange de pureté, que tes rayons sont doux !

Ô démon insoumis, que tes rayons sont froids !
Partout, au clair de lune, agissent les brigands
Et tant d'affreux sorciers sont appelés par toi
À cuire sous ta main leurs soupes de serpents.
Ô démon insoumis, que tes rayons sont froids !

Ange de Cupidon, que d'hommes t'ont aimé

Quand passant en ton flanc avecque leur Jeannette
Ils avaient désiré un endroit abîmé
Et seule tu avais écouté leur requête.
Ange de Cupidon, que d'hommes t'ont aimé !

Ô toi, démon du ciel, que d'hommes t'ont aimé
Et ont mis à tes pieds leurs agneaux sacrilèges
Pour rougir dans le sang ton visage affamé
Et ont usé par toi, pour toi leurs sortilèges.
Ô toi, démon du ciel, que d'hommes t'ont aimé !

Ange de la raison, combien d'hommes tu calmes
Par ta voix enrhumée et ton souffle brûlant.
Ta médaille est l'amour, la prudence est ta palme
Et tes douces passions taisent les sentiments.
Ange de la raison, combien d'hommes tu calmes !

Démon, l'humanité se dresse à ton vacarme,
Comme la poudre noire explose dans le ciel.
Par tes pâles rayons tu enflammes nos larmes
Et ton nom est Satan, Lucifer ou Ariel.
Démon, l'humanité se dresse à ton vacarme !

Ange dont le croissant, lentement, s'agrandit,
Chaque nuit sous ton aile est un peu plus d'espoir !
À chacun d'entre nous, sans honte tu mendies
Pour nous offrir la vie dans les vapeurs du soir.
Ange dont le croissant, lentement, s'agrandit !

Démon qui disparaît, chaque fois plus petit
Tu dispenses en nous un affable chagrin
Car si tu es malade et que tu t'affaiblis,
Si chétive le soir, qu'aurons nous le matin ?
Démon qui disparaît, chaque fois plus petit…

Ange tout de beauté, que tes rayons sont doux
Et combien je voudrais déguster ton essence
En me désaltérant dans les mers qu'on te voue,
En marchant par des bonds dans tes puits de silence.
Ange tout de beauté, que tes rayons sont doux !

Démon plein de beauté, que tes rayons sont froids,
Que tu sois dieu déchu ou homme entré aux cieux
Tu n'es plus empereur, tu n'es même plus roi
Et tu peux disparaître au royaume du vieux.
Démon plein de beauté, que tes rayons sont froids !