[LE PERSONNAGE DE SOLANGE]
Je m'appelle Solange-Te-Parle
Je cherche à capter l'attention, depuis Bébé ça me fait du bien.
................[MOI]
Je ne me déçois pas de mon zèle primaire,
D'aimer bien, d'être à l'aise, à chaque fois qu'un flash
Me dévoile ou je cache en image éphémère
Une magie en moi dans ta mémoire, ///, slash !
J'ai grandit au milieu d'images qui m'ont fait fantasmer la mienne
C'est à coup de CANON que se fixe l'icone;
Canonisant ce MOI d'un format médium !
J'étais déjà bébé sous ce gel silicone.
Si lisse est l'homme ainsi s'il est, silicium...
Comme toi j'ai souffert d'invisibilité sociale
Ne crois pas, l'auditeur, sous ta critique-cible
Que j'aie alors un jour quelques amis de plus ;
Si l'étalage accru, je deviens plus visible
C'est que ma vue est juste et de là bah... "je plus !"
Des écrans se sont interposés entre la vie et moi
Faut-il ce cran-écran, du clavier-courage
Pour que, par cet effort, je te touche ? Tu crains
De m'entendre en colère ! Ô, d'assouvir MA rage..
Ne crains pas ! Les écrans... ces cages font écrins !!!!
Je ne sais plus faire la part entre imaginaire et réalité
Jusqu'ici ce vin-titre où l'âme est à l'orée,
On la tire et consomme ! Alors, morte-boisson,
Ma vidéo sera par les ans honorée !
Suis-je réelle, alors ? Pas mieux qu'autre moisson ...
Je cherche la reconnaissance
Suis-je nette ou pas trop ? Disons je suis honnête
Comme depuis petite émerveillant ; je veux
Être célèbre ici, faire à chaque saynète
Scintiller tout mes yeux, titiller mes cheveux !
Je m'adresse au Monde entier
Cette voix qui t'agace a gravit vagabonde
Sa vérité, ce jour. Conteeemple, s'il te plait
C'est d'un bond qu'au tonneau je te saute sa bonde :
"Passe donc à mon bar..il n'est jamais complet !"
J'ai soif d'éternité
C'est ici qu'on s'assoit dés que cèdent mes hanches
Je pose et ce CANON ne veut plus te quitter.
Diluer de l'instant, mes lundis les dimanches,
Encore un passe-temps presse d'éternité !
Je suis incapable de relation unique
Tu navigues et veux ni graviers ni vagues !
Il fallut te marrer, dans l'affût du marin
Des verbes à propos, des voix brèves et vagues
Où j'amarrai recluse et ramais tamarin !
Je dois fournir non stop des signes de mon activité sous peine de disparaître
Mon sentiment s'est mu, même indu, se méduse
On te bénis, sinon tu finis amibien
Du plancton disparu : web-radeau la "Méduse"
Tant je n'existes plus que si je change en bien.
Pour être heureux vivons caché ça c'était avant
J'ai croqué le noyau de ce fruit de silence
Muette aimant l'heureux morceau de son ennui
Mais ça c'était avant, avant que je balance
Que je danse de jour, que je boite de nuit !
Maintenant soyons visible et faisons envie
Hume, vois, goûte, cherche, expire ou tu ne fumes
Tout réside en cela, t'enlacer de désir,
Dans les secondes d'or de ces ondes, nous fûmes
Plus voyant que Rimbaud impossible à saisir !
Je suis vu donc je suis
J'ai redis les nom tus des nuances lointaines
Les amarres du bien les vertueux instants
Mais combien de marins, combien de capitaines
Puisque nous les verrons seront nos existants ?
Tu me regarde donc j'existe
Moi-même qui l'écrit, que suis-je dans ces phrases
Je décris par des cris tes essences d'émoi
Les naissances du net, Les sujets que tu rases
D'un geste si profond sans nous dire aidez-moi !
Je désire autant que je dénigre cette visibilité
http://solangeteparl...arcissisme-2-0/