Loin de moi, de la vue, de l’esprit
Grandit un rêve immense qui en même temps s’enfuit
L’errance comme insomnie assoit sa tyrannie
J’ai détruit mon avance, j’ai inventé la pluie
Il me reste le silence, le nord et l’abruti
Le ciel est en vacances, emmenées les accalmies
C’est hier que je panse, entravée à demi
Quand j’imagine la chance de ceux qui sont partis.
Loin la mer me devance, recule et resurgit
La côte découpe et danse, à l’heure qui éblouit
Mon cœur et sa distance, du sable ocre à la nuit.