BRITISH MUSEUM
Dès l’entrée, une fois franchi l’imposant péristyle faisant suite à la vaste cour, nous pouvions admirer comment la Queen, à l’occasion du passage au nouveau millénaire, avait contribué à transformer ce célèbre musée en le parant d’un splendide et majestueux hall d’accueil, digne de sa réputation mondiale.
Réalisation d’une grande pureté et de toute beauté : la clarté des verrières, type pyramide du Louvre, la blancheur éclatante des matériaux, la rigueur des lignes où les courbes dominaient, en parfaite harmonie avec la majestueuse rotonde centrale de la salle de lecture originelle, tout concourrait à créer une impression de savoir écrasant et accessible tout à la fois, de sacralisation pourtant profondément humaine, et donc paradoxalement appropriable.
Bref, un immense musée dépoussiéré où soufflait un air neuf et vivifiant, portes maintenant large ouvertes sur la profusion des connaissances à partager dans la richesse étonnante et si multiple de tant de civilisations croisées.
Bien vu, la Queen !
Et quand les travaux seront terminés, tu auras démocratiquement et esthétiquement restitué quelques pauvres deniers des masses sonnantes et trébuchantes que, telles la taille et la gabelle de notre ancien régime d’Outre Manche réunies, le bon peuple British continue à t’octroyer généreusement avec la grande bénédiction de sa grande majorité !
Que d’avantages, messieurs les Anglais, à ne jamais mettre votre constitution sur le papier ! Manie bien française, qui conduit parfois nos responsables publics, et non des moindres, à se mettre hors-la-loi. Pour ne citer qu’eux et au plus haut niveau, rappelons-nous Mitterrand, pour l’hébergement et la protection de sa perle cachée, ou la famille Chirac au grand complet, pour nourrir son appétit féroce aux dents si longues, qui se trompaient bien souvent de poche en y mettant la main ! Impardonnable faute de goût hexagonale, tout à fait impossible en Albion !
Les poches sont ici à disposition, large ouvertes pour belles poignées, don manuel perpétuel consenti sans plafond, guichet libre service en service sept jours sur sept au service de la Queen, qui sert vices des Royals et consorts encouragés à se goberger jusqu’à plus soif dans l’esprit parfaitement légal des lois non écrites !
Reconnaissons qu’au British Museum du moins, le ravalement de façade profite à l’homme de la rue et à tout un chacun, restituant quand même au gousset national une petite part des immenses largesses si plébéiennement octroyées et si royalement reçues !
Une fois n’est pas coutume !
Paname