JILi-BYLi
#1
Posté 29 novembre 2007 - 01:02
Entre ciel et fleuve le froid tasse l’histoire.
Cumul des gris, assise de si peu d’espace pour un commencement
Â«Я помню все в одно и то же время».*
Ici s’est arrêté le rêveur,
fouillant du pied dans la cendre de très vieux songes le lieu de l’étincelle où il soufflait le point de fusion dans la minéralité des quais. Il y retrouverait peut-être l’identité perdue, comme à la surface d’un marais la platitude, la glaciation intime où suivre les boucles du taire perçant de la fine lame de leur glissade jusqu’au sang gelé du regard.
- Grâce, dans la fuite de la perspective aux articulations qui s’éloignent …
- Trop vite ! Trop vite pour les pieds nus d’un simple pas, agrippé au rythme aussi originel que le plus ancien des péchés.
…
Ici s’est-il arrêté, encore
les yeux égarés vers l’or jaillissant des bulbes comme la cascade baroque du rire blond de la doucha, appel aux fenêtres trop calmes de l’amour-pour-soi montré au Monde, quand son âme à lui serait restée pâle et vide, bouteille couchée sur le pavé, esprit en cavale dans l’escalier d’un ailleurs aux richesses jalousement inaccessibles. Sharmat ! La reine ne se retournera plus sur ton passage aux diagonales de tes chevilles, où les semelles prennent par l’usure le vent que l’on flairait à l’aube, sur le cuir givré des bêtes.
…
Ici, s’est arrêté le rêveur …
Ia abajaiou,
Parlant à sa folie, sagement jetée sur les épaules, elle qui lui répondrait d’une affirmative crâne, à mettre des traits de génie à hauteur de ses joues-canneberges encajolées de loin-Poésie…
« Ainsi aurait-elle passé sa plus petite main
Appel interjeté en l’espérance des écorces
Vykod ! - Haut cri que de cette nuit
S’en vienne par delà les grilles de l’attente
Une chose qui ressemble à l’Aurore
Croisant le crépuscule »
…
Ici s’est-il arrêté. Enfin.
Etouffé par les murs d’une chambre que l’entassement des souvenirs a fini de rétrécir.
- Quel terme donnerais-tu au lien étrange qui existe entre cette forme de bonheur et son supplice immédiat. De l’oubli ou de l’oubli de l’oubli ?
- Quel fleuve, arrêterait ne serait-ce qu’une vague pour y fixer, un instant, sa lumière,
ce qui ne peut être mutilé …
* « Je me souviens de tout en un seul et même temps » Anna Akhmatova
#2
Posté 11 décembre 2007 - 01:28
C'est un beau texte, avec de très belles images
"Etouffé par les murs d’une chambre que l’entassement des souvenirs a fini de rétrécir"...
#3
Posté 11 décembre 2007 - 04:14
Pas évident, vu d'ici,
- je mettrai plus facilement les Cantilènes en gelée
dans le secteur où je maraude -
mais c'est un compliment.
Pas uniquement,
mais Jili-Byli doit beaucoup à Anna Akhmatova,
et s'il y a douleur ici Carla,
il s'agit bien de la sienne. Et de sa force.
Je remets ce lien ici.
http://akhmatova.spb.ru/en/expo.php
On peut naviguer facilement dans l'appartement.
Voir.
Dans http://www.audible.fr/livre_audio/voix-femmes-democratie_BK_DESF_000031FR.htm
au milieu d'une dizaine d'autres perles il y a une lecture époustoufflante de Requiem par Coline Serreau,
et moi qui ne lis jamais à haute voix, c'est souvent cette voix-là , qu'intérieurement j'entends,
en lisant de la poésie
#4
Posté 11 décembre 2007 - 04:54
#5
Posté 11 décembre 2007 - 05:37
#6
Posté 11 décembre 2007 - 05:47
#7
Posté 11 décembre 2007 - 05:49
#8
Posté 11 décembre 2007 - 06:01
ou une bien laide demonstration, avec bien peu de langage
c'est que vous vous aimez l'imitation du langage quotidien
#9
Posté 11 décembre 2007 - 06:06
#10
Posté 11 décembre 2007 - 06:20
"aux diagonales de tes chevilles"
et j'en passe un certain nombre
ou alors c'qu'on s'prend pour un d'mi dieu, d'où le ridicule des longs cheveux et des amours de plage : la misère des langues encore pire qu'à la télé
#11
Posté 11 décembre 2007 - 06:22
quel, quotidien, langage ? depuis quand, est-il, quotidien : le langage ? pire que ça, il n'y a aucun amour à avoir pour ça : l'imitation.
[/quote
mais depuis toujours... le langage a ceci de particulier qu'on l'utilise tous les jours. Que le vôtre le soit particulièrement, voila ce que vous auriez pu contester. Mais qu'il le soit d'une façon générale, je ne pense pas qu'il y ait sujet à débat!
Quant à imitation, le terme m'a été inspiré de vos tournures un peu orales, scandées de ponctuations inattendues dans le genre nouveau roman, style radicalement inverse de celui que vous critiquez, et plus à la mode, que personnellement je n'aime pas beaucoup (mais j'avoue ne pas aimer grand chose, il n'y a donc pas à vous offusquer outre mesure)
#12
Posté 11 décembre 2007 - 06:27
c'qui est quotidien c'est les coups dont on le rosse, lui il est : en fusion. est-ce qu'on dit : "le jour où il grandit" ? non, la croissance ça n'a rien de : ponctuel. c'que font les bourreaux c'est : mourir et naître. ça oui pour : l'quotidien. l'reste c'est infini dans une boite de chaussure, et ferdinand etc.
nouveau roman ça fait rire nope.
#13
Posté 11 décembre 2007 - 07:05
mes amitiés à Boris G.
Jean S.
Beau ? Laid ?
- mais baroque,
ça, je ne l'en départis pas.
#14
Posté 11 décembre 2007 - 07:06
c'est certain qu'à parler d'mode on finit englué dans l'quotidien
c'qui est quotidien c'est les coups dont on le rosse, lui il est : en fusion. est-ce qu'on dit : "le jour où il grandit" ? non, la croissance ça n'a rien de : ponctuel. c'que font les bourreaux c'est : mourir et naître. ça oui pour : l'quotidien. l'reste c'est infini dans une boite de chaussure, et ferdinand etc.
nouveau roman ça fait rire nope.
vous devenez fumeuse: c'est une technique intéressante pour avoir le dernier mot. Style intellectualisant et creux au sens où vous compliquez vos propos en vain sans qu'on ne trouve rien de bien profond derrière. derrière. Vous allez me haïr, mais ajouté à  la photo de midinette fumante, celaÂ
forme un ensemble auquel je me sens allergique. Admettons que ce soient des préjugés stériles.
J'ai besoin de quelques explications pour comprendre votre réponse:
c'qui est quotidien c'est les coups dont on le rosse (antécédent de "le" = le quotidien? Ce qui est quotidien = les coups dont on rosse le quotidien? je ne comprends pas)
fusion: Passage d'un corps solide à l'état liquide sous l'effet de la chaleur. ou combinaison intime de deux éléments. Dans l'un ou l'autre sens, je ne vois pas ce que veut dire ce terme appliqué au quotidien
A quoi ce rapporte l'analogie de la croissance? (comparé, comparant? je ne vois pas ce que ca prouve... si cela concerne l'évolution du langage je suis d'accord, mais alors aux quels de mes propos cela s'oppose-t-il?)
Qui désignent les bourreaux? Ils ne grandissent pas, eux?
"ça oui pour : l'quotidien" : antécédent de "ca"? (mourir et naître comme les bourreaux?? c'est contradictoire avec ce que vous sembliez dire. A moins que les : après pour n'aient une signification qui m'échappe...)
le reste = référence? le reste de quoi?
ok pour les références à Céline
merci d'éclairer mon faible esprit de vos explications
#15
Posté 11 décembre 2007 - 10:13
#16
Posté 12 décembre 2007 - 05:09
antécédent de "le" = le quotidien?
non, le langage. si vous zavez encore du mal après ça, j'crois voir c'qui vous plait tant dans lexte de début d'page.
#17
Posté 12 décembre 2007 - 08:18
Dans ce contour aléatoire, au hasard une ville, je me garderai bien de mettre la conscience de quoi que ce soit d’autre que l'apparence du rien. Le Nichts, le nothing, nada. Nitchevo. Le nib de chez nib… Je sais, j’y étais, au moment où … (ah oui …) je "faisais quelque chose en l’écrivant". Voir, peut-être.
Le commencement, la fin …. On peut jouer sur ces mots, mais ça n’est jamais que délimiter la conscience du rien à partir d’une enveloppe tangible.
Dans un des 4 coins, mais un seul de ceux-ci, on mettra Anna Akhmatova.
Sa chambre : cette vie rétrécie, l’issue que peut représenter cette pièce d’écorce. Aussi, une existence impossible mais revendiquée.
(une petite digression : je me suis toujours dit qu’à « publier », on prenait un peu de risque avec son ego, mais surtout avec les icônes qu’on pouvait avoir la malheureuse et imprudente idée de trimballer au fond de ses poches. Bah … ce ne sont que des représentations, et c’est surtout le socle, celui qu’on leur a construit, qu’on abîme. J’en ai de pleines avenues …).
Ce qui mutile, je ne sais pas. Ce qui ne peut être mutilé, le plus important, se mesure par les entailles, les cicatrices, le cabossé d’une forme un jour neuve et qui es-qualité de, ne demandait qu’à ...
Comme une feuille blanche, qu’on décide un jour, de ne pas respecter.
Ehhh … ça m’apprendra.
A l’autre bout du diamètre, le « ce-qui-aurait-pu-être », et que l’on décide de maintenir, une fois pour toutes, à l’état de plan, d’esquisse, d’ébauche.
Peut-être, ce qu’on ne peut mutiler, au-delà du cycle.
On n’en sort pas, eh ?
Si. Ca m'apprendra.
#18
Posté 13 décembre 2007 - 01:19
Quel dommage que tu n'aies aucune mémoire Baptiste
HA ! Ca c sur.
JAURAIS JAMAIS PERDU MES CLES
je serais en train de bronzer tranquille vers Platon ou jaurais fait un tour chez les dadas. Mieux : je serais aller voir jesus.
MAIntenant je suis foutu foutu.
U***** moderne ou chai pas koi.