Cette nuit par vagues successives Eole
Est venu caresser les blanches corolles
de mon cerisier, et, mes délicates roses
Qui ne sont encore que tendres boutons,
s'entrouvrent vaincues, en froissés jupons
quand une abeille ivre de pollen s’y pose
J’observe le vol noir des corbeaux criards
Qui partent en troupe chercher leur pitance
Et reviendront tard dans l’indigo du soir
Coloniser platanes et peupliers immenses.
Toi, tu es là , à me regarder et je le devine
À ton souffle qui fait frissonner mon échine
Tu me dis souvent que je suis ta fée magique
Et sais réveiller ta jeunesse encore et encore
en m’avouant que jamais pareil moment unique
N’a révélé cet appétit de si tendre corps à corps.
Alors Je te crois quant tes yeux bleus s’éclairent
Et que, ardent, tu dis mon nom en notes claires
Comment transcrire alors cet instant délicat,
Si plein de tendresse que seul le désir vaincra ?
Je sens tes mains qui doucement me câlinent,
Epousent mes formes et effleurent ma poitrine,
Attendant patiemment que je t’offre mon cou
Pour des bisous doux qui deviendront vite fous

le soir magique
Débuté par ELYSE, nov. 30 2007 05:08
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