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Abou Baker As-Siddiq


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#1 grandvent

grandvent

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Posté 30 novembre 2007 - 10:54

Quand, tous à l’unanimité ils t’avaient placé
A la magistrature suprême de l’islam,
Toi, le marchand d’étoffes au quatre dames,
Le modeste, le sentimental et effacé.

Toi, qui es maigre de corps et de visage,
Au teint blanc, ainsi qu’à la moyenne d’âge,
Au front très développé, à la taille effacée,
A la barbe assez rare et aux yeux enfoncés,
Tu acceptas malgré toi, les larmes aux yeux,
En leur promettant de faire de ton mieux.

Les titres qui t’avaient valu leur confiance
Sans aucun doute, tu en avais en abondance.
Sans orgueil, tu avais offert ta fortune halal,*
Soulageant les premiers musulmans miséreux,
Et affranchis des esclaves devenus heureux,
Comme ce fut le cas du grand mou’adhin Bilâl

Etant le premier homme avant toute autre âme,
A croire à la grande révélation céleste
Et à embrasser sans incertitude l’islam.
Tu fus le premier flambeau pour tout le reste

Tu as lutté ardemment contre ton père,
Qui préféra rester ennemi de l’Islam
À Ohoud et, puis à Badr, les batailles premières,
Aux flancs du prophète tu assistas corps et âme

Au prophète tu étais un ami plein de zèle,
Incapable de mentir, toujours fidèle,
Au mi’raj** tu avais crût avec bonne critique.
Jusqu’à être surnommé le véridique (Siddiq,)

En six cent vingt deux, date de l’émigration (Al-Hidjra)
Début de l’ère musulmane au bon moment
En compagnie du prophète, secrètement
Tu as abandonné la Mecque à destination

De Yatrib, lorsqu’à mi-chemin dans la grotte
De Thor, vous avez vécus cachés durant trois jours
Pour égarer les Païens au cours de leurs parcours
Avec leur grande chevauchée effrénée et sotte

Ta belle fille Aicha jeune encore
Tu l’as marié au prophète, en étant fier .
Elle était le rayon de soleil de sa mère,
Et ta perle rare parmi tout ton trésor

Et Lorsque le prophète tomba malade
La prière publique par lui te fut confiée
Pour que tu prennes le soin de la diriger
Cela aussi n’est pas oublié camarade

Ta sensibilité de cœur et au-delà.
Tes qualités personnelles de droiture,
Et de propagation de la nouvelle foi
Prouvés autant de fois aux moments les plus durs.
Ta bravoure et encore plus que cela
Te donnent droit bel et bien à la khilafat***

Honoré par le coran qui t’a mentionné
Clairement lorsqu’il parle de l’émigration (Al-Hidjra)
Tu mérites tous les honneurs pour illuminer
Le peuple sur les bienfaits de la religion

« Si vous ne le secourez pas, dieu lui est déjà
Venu en aide quand, Expulsé par Les incroyants
Avec un seul compagnon, Il disait à celui-ci,
Alors qu’ils étaient Tous deux dans la grotte :
« Ne t’affliges pas, dieu est avec nous… »

Après ta nomination, d’une voix résonnante
Tu avais prononcé l’allocution suivante

« Vous venez de me désigner comme chef, Ö! Croyants
Alors que je ne suis pas le meilleur d’entre vous
La vérité est sacrée, le mensonge est une trahison
Je vous promets d’accomplir ma mission jusqu’au bout
Ecoutez-moi : si j’agis bien, aidez-moi
Si j’agis mal, redressez-moi
Le plus faible parmi vous sera le plus fort
Jusqu’à ce que je lui rende justice par la volonté de dieu
Le plus fort d’entre vous sera faible à mes yeux
Jusqu’à ce que je lui fasse rendre gorge encore et encore»

Tu allais prouver que tu étais celui qu’il fallait
Pour renforcer l’islam affaibli, que décriaient
Les tribus arabes artisans de la ridda (apostasie)
En te révélant être, un gouvernant hors pair,
Ferme de caractère, et volontaire
Quand, sans hésitation aucune, tu tranchas

«Combattez tous les rebelles sans considérations aucune,
Jusqu’à ce qu’ils reviennent à la loi commune.
L’islam est un tout, il ne peut être pour certains, et non pour les autres
On ne peut en accepter une partie et rejeter l’autre »

Et tu désignas Khaled ibn el oualid, Chef
Des armées, contre les rétifs de la ridda.(apostasie)
Ce chevalier de fer grâce à son armada
Les a vaincu et soumis jusque dans leurs fiefs

Dans la guerre féroce, dans la paix clément.
Ta vertu de chef te convenait aisément
Pour savoir désigner le guerrier qu’il fallait
A la responsabilité qui lui convenait.

Tu étais venu à bout de tous les faux prophètes
Surgis de la péninsule, et à leurs têtes,
El-Asouad-al-Ansi, au Yemen,
Mousaïlima, dans le Yamâma
Toulaïha, chez les tribus Asad et Ghatafâne
La femme Soujah, chez les Tamîm...

Tu défendis l’Islam contre les Byzantins,
Vaincus par khaled ibn el oualid au lendemain
De ton décès, sujet à un empoisonnement.
Quelle tâche Immense accomplie de ton vivant

Toi, qui étais pourtant âgé de soixante et un ans,
Désigné premier calife des musulmans
Ayant régné rien que durant vingt sept mois.
Juste pour conforter un Islam, prééminent
Qui devint obéi et respecté par tous à la fois
Sur toute la péninsule et tout l’orient

*halal=honnête mi'raj**=ascension khilafat***=succession

Il naquit en (573) et mourut en (634) après JC.