Vents mauvais battant les bois et vallées
Eloignez-vous de ce peuple si fragile
Allez plutôt décoiffer les drapeaux échevelés
Qui claquent dans toute la ville
Ce matin on entendait dès l’aurore
Le crissement des chenilles des tanks
Et les enfants surpris par ce réveil sonore
Appelaient apeurés leur maman
Dans les rues où s’entasse la foule
On ne voit plus que des soldats
Et des réfugiés pareils à la houle
Qui marchent sans savoir où les mènent leurs pas
J’ai grandi trop vite et le temps repousse
Mes jeunes années à leurs souvenirs rivés.
Parfois des bouffées de peur m’éclaboussent
Quand j’entends claquer des bottes sur le pavé
Pourtant des rêves se mêlaient à ma lyre
Lorsque ma voix d’enfant restait suspendue
À une note, qu’un souffle que seul le divin inspire.
Et je pleure maintenant l’innocence perdue

Vents mauvais
Débuté par ELYSE, déc. 07 2007 11:12
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