Combien de fois ...
L'obscure qui nous sépare
M'appelle en son silence
Et crible de distances
La mémoire baladeuse
Prépare ton sac rond
Murmure la nuit belle
Romps les portes d'hupnos
Défais l'attache aux murs
Ouvre les neuds d'amour
Alors je les revois
Les longues nuits d'étoiles
Les routes vides et noires
Les phares perdus en terre
Alors je les ressens
Le vent sur le visage
La douceur des lunes
L'odeur des rosées
Alors je les désire
Les cités en sommeil
Les fossés et les routes
Les portes de l'éveil
Il suffirait de toi
D'un silence du coeur
D'une vraie lassitude
Ou d'une main ouverte
Et je repartirais
Confondre dans la nuit
Le mensonge des vies
La tristesse des jours
Et j'irais jusqu'au bout
Des chemins ébauchés
Des rêves qui sont écrits
Et des mots qui me hantent
J'avance le regard
Je cherche la rupture
Ma douleur et la tienne
En perdent leurs contours
Tu m'appelle tu m'attends
Tu es reine tu es douce
Ton royaume et la nuit
S'affrontent en mon silence
Malgré les mots du ciel
Je reste sur le seuil
Et bois tôt le matin
De l'eau de ton amour
Frontière des départs
Lumière dans le jour
Aurore dans mon corps.
Mai 2000- décembre 2002