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[florenttsarafidy]

Au bal de mes pensées, des intrus veulent entrer.

Des vigiles, en douceur, repèrent ces rôdeurs et, sans trop les froisser, tentent de les parer d’atours convenus.

Rebuffade pour ceux qui se rebiffent trop, alors que les filtrés se savent surveillés.
Voulant s’acoquiner à de belles innocentes, ils ne comprennent que, trop rustres, ils indisposent.
Peu de persévérants parviennent à leurs fins, engendrant en chemin de perfides beautés.

Les vigiles, souvent, sont changés pour ne pas trop les accoutumer et risquer d’émousser leur regard pointilleux.
Alors, en invités, ils courtisent sans frein et donnent la cadence aux couples fatigués;

Femelles autant que mâles, les vigiles t’approchent, de velours gantés, et te palpent, cherchant si une arme tu portes.
Après la palpation, qui souvent émoustille, en contrebas tu vois un plafond lambrissé sous lequel en cadence, évoluent les idées.

Ne te figure pas qu’en simple figurant(e), je te prends sur la piste.
Tu te dois d’animer ton auguste personne en de gaies farandoles, et d’éviter au mieux les folles fariboles où veulent t’entraîner les perfides beautés;

Quand, très exténué(e), tu cesses de danser, viens donc t’accouder à la buvette au coin et, pour te délasser, livre-toi donc à moi.

Au fait, j’oubliais : libre à toi de rester !

Au bal de mes pensées, bien sûr tu es convié(e)...