S’enfoncer dans le chaud moelleux de la glaise, patiente, soumise, avec les doigts, avec la paume. Sentir les reflux et les émergences, les limites des épaisseurs fragiles qui disparaissent, les épargner ou, sans broncher, poursuivre jusque la fin. Accepter les enveloppements, le contact total avec la peau, presque invasif. Craindre la souillure et vérifier l’absence de trace inacceptable – juste un reste de satiné à peine huileux, presque un baume. Changer de main pourtant et vérifier le même effet sur la seconde. Y mettre les deux et commencer à regarder. Porter le regard sur les ombres, y jeter les souvenirs d’angoisses anciennes et de sourires. Embrasser le tout du regard et maintenant choisir le geste déjà plusieurs fois apparu puis effacé mais qui, têtu, s’impose. Se réjouir enfin de reconnaître l’accord de la chose et du geste, de l’âme et de l’effleurement, même si c’est à peu près. C’est là. C’est fini.C’est bien.

S’enfoncer dans le chaud
Débuté par wolfhart, mars 02 2007 10:05
3 réponses à ce sujet
#1
Posté 02 mars 2007 - 10:05
#2
Posté 03 mars 2007 - 04:14
j'ai crut lire "s'enfoncer dans la chatte".
#3
Posté 16 mars 2007 - 07:09
L'amour divin seul octroie les clefs de la science.
#4
Posté 13 octobre 2007 - 08:44
entre le poète et le potier à peine trois lettres... le modelage des mots et de la terre pour faire naître le beau