Eclater la paroi de mon corps à vapeur
Qui monte à toute allure vers des explosions soeurs
Et foudroie au passage les amours et les pleurs
A même de le comprendre et de plaider son cœur
Se calmer, l’épopée, la guerre fondamentale
Quand ma vie à l’étale tempêtée me décale
De la joie de pétale à la terreur ovale
Celle d’une balle à venir, celle d’une défaite totale.
Je crains pour mes amis, mes parents, ma compagne
Et la pluie de campagne n’engage guère l’accalmie
Que je souhaite ardemment en priant le vrai vent
De s’écarter du tri qui concentre mes tourments.
Les arbres plient, l’herbe ruisselle
Chaque larme qui tombe éteint ou renouvelle
Une passion, un dessein, une fleur, une étincelle
La grande mélancolie que mon être querelle.
Il faut que je commence, que je bouge, m’y attelle
La folle envie m’avale, me tord et me ficelle
Ma solution existe : le roman qui m’appelle.
C'est un gouffre ou un puits, une flaque à hirondelles
Un trou où se hisser quand on espère le gel
De cette petitesse qui toujours nous rappelle.