Déformation poétique (quand un poète craque)
Que c'est beau, les oiseaux, l'eau de roche, les cui cui, les coin coin, c'est beau, mais que t'es moche... Ta chevelure charpentée d'acres parpaings n'a des prés enchantés que le petit crottin. Et tes yeux ! Tes jolis yeux, peu importe qu'il en manque un ! Non non, pardon ! Quel salaud ! Tu es si belle, si forte ! Sans doute un peu trop, pour passer les portes... Mais, tu repasseras, sans peine (mes chemises) les portiques de mon cœur, car, dans un poème, il faut toujours parler des cœurs, de fleurs, de pleurs, d'étoiles. D'ailleurs, tes poils sont telles des roses, on s'y pique, quand on s'y pose. Des oiseaux y périrent, parait-il, et même des belettes.
Ô mon cœur ! Ô mon cœur ! Ô mon moqueur, mon culte et rieur sens de la prose ! Sois mon arthrose ; vieillissons ensemble.