L'odeur des coings emplit les pièces basses
de la maison,
un peu comme la présence d'une mère.
Les feuilles sont rousses.
Devant le feu, je regarde mes mains,
mes mains qui tiennent la tasse brûlante,
qui décortiquent une chataîgne.
Mes mains qui roulent une cigarette
ou caressent les rondeurs
d'une femme invisible.
Dans les paumes de mes mains,
je vois le temps qui fait de petits lacs,
et le monde, tranquille, qui vient parfois s'y refléter.
Je ne pense plus. Tombent les fruits.
Tout au fond du silence opère le secret.

Automne, le soir.
Débuté par Raskolnikov, déc. 17 2007 12:58
7 réponses à ce sujet
#1
Posté 17 décembre 2007 - 12:58
#2
Posté 17 décembre 2007 - 01:16
Le café semble être apprécié, non ?
#3
Posté 17 décembre 2007 - 01:24
Plutôt une grande tasse de thé, bien fumante...
#4
Posté 17 décembre 2007 - 01:28
où avais-je la tête, ailleurs dans une mare de café ?
Un thé chataigne bien sûr !
Mille pardons.
Un thé chataigne bien sûr !
Mille pardons.
#5
Posté 17 décembre 2007 - 09:19
1er texte du matin, je m'arrête sur cette ambiance, cet entre-deux peuplé de souvenirs. La dernière phrase laisse le lecteur, engourdi par la chaleur, dans l'attente de quelque chose, un peu sur la défensive. Comme si le décor était trop beau. De belles images se dégagent de ce texte.
#6
Posté 17 décembre 2007 - 12:03
Merci à toi pour ta lecture attentive, ton écoute intime
des battements du texte.
Amicalement.
des battements du texte.
Amicalement.
#7
Posté 17 décembre 2007 - 03:13
Est-ce construit ?
Petit à petit les objets disparaissent, ne restent que les mains,
puis cette très belle dernière ligne,
vraiment très très belle.
Comme un hiver.
On pourrait longtemps discuter de ce silence qui n'est qu'écoute.
Donc je me tais.
Petit à petit les objets disparaissent, ne restent que les mains,
puis cette très belle dernière ligne,
vraiment très très belle.
Comme un hiver.
On pourrait longtemps discuter de ce silence qui n'est qu'écoute.
Donc je me tais.
#8
Posté 17 décembre 2007 - 05:33
Je suis touché par ton commentaire. Il sonne juste.
Il ne blesse pas le silence.
Amicalement à toi.
Il ne blesse pas le silence.
Amicalement à toi.