Et les mots-papillons
Et leurs ailes chiffons
Volent le silence enterré.
Et les lettres prennent l'hiver
Et l'alphabet tombe en neige.
Sur la peau ne reste qu'un dessin maladroit
D'instantané gelé.
Et les papillons sont morts à l'automne,
Leurs lettres ne sont plus que frisson au solstice avancé.
Sais-tu
Combien de fois j'ai tenté de désimprimer
L'esquisse de tes mains sur mon corps brûlé ?
Et les ailes sont emprises à la glace du lac gelé,
L'alphabet du coeur chrysalide prend le froid en reflet !
Et les papillons volaient les rubans de l'été,
Accrochant l'amour en fil de soie
A mes cheveux ébouriffés
Qui sous le battement de leurs ailes
Apprenaient à s'abandonner.
Et les mots-papillon se sont envolés
Comme on coule le ciel de l'été.
Et les mots colorés ont sombré
Comme on écrase au sol un insecte aux os désaimés,
-Je suis une marionnette désarticulée-
Oh non tu ne sais pas !
Ni le nombre d'années qu'un éphémère peut hanter,
Ni le bruit que la chute d'un brisement d'aile peut souffler.
Et les papillons réapprendront l'alphabet,
Accrocheront des lettres nouvelles à leurs ailes.
En mots inédits ils s'envoleront.

L'hiver emporte les papillons
Débuté par F *, déc. 17 2007 03:35
7 réponses à ce sujet
#1
Posté 17 décembre 2007 - 03:35
#2
Posté 17 décembre 2007 - 04:46
Deux mots ....
Le texte est riche en trouvailles, associations d'idées,
jeux sur les contrastes.
A côté de ça, je le lis comme un "monologue théatral"
plus que comme une poésie : je l'entends plus que je ne le relis au fur et à mesure
parce qu'il m'interrogerait ici ou là .
Il me parle.
Et, du coup, à côté de passages "sonores",
que je trouve équilibrés,
d'autres se compliquent la syntaxe.
Ils résistent à la lecture silencieuse mais heurteraient une écoute de voix haute.
Aussi la répétition des Et est à gérer au plus près serré.
Je dirai que je préfère ton écriture,
partout où elle se fait plu simple
(c'est bien à moi de dire ça ... How, ma poutre)
Enfin, le futur des derniers passages ?
- je te le souhaite, s'il le faut ...-
mais il casse un peu l'atmosphère.
Et les papillons réapprendront l'alphabet,
Réapprendre l'alphabet aux papillons
Accrocheront des lettres nouvelles à leurs ailes.
A leurs ailes accrocher des lettres nouvelles
Voilà ....
(atmosphère, atmosphère ....
- de quoi i's'mêle, ce mec ....)
Le texte est riche en trouvailles, associations d'idées,
jeux sur les contrastes.
A côté de ça, je le lis comme un "monologue théatral"
plus que comme une poésie : je l'entends plus que je ne le relis au fur et à mesure
parce qu'il m'interrogerait ici ou là .
Il me parle.
Et, du coup, à côté de passages "sonores",
que je trouve équilibrés,
d'autres se compliquent la syntaxe.
Ils résistent à la lecture silencieuse mais heurteraient une écoute de voix haute.
Aussi la répétition des Et est à gérer au plus près serré.
Je dirai que je préfère ton écriture,
partout où elle se fait plu simple
(c'est bien à moi de dire ça ... How, ma poutre)
Enfin, le futur des derniers passages ?
- je te le souhaite, s'il le faut ...-
mais il casse un peu l'atmosphère.
Et les papillons réapprendront l'alphabet,
Réapprendre l'alphabet aux papillons
Accrocheront des lettres nouvelles à leurs ailes.
A leurs ailes accrocher des lettres nouvelles
Voilà ....
(atmosphère, atmosphère ....
- de quoi i's'mêle, ce mec ....)
#3
Invité_souris_*
Posté 17 décembre 2007 - 06:20
F*
Bravo,
Image superbe, texte très original.
Sa présentation, avec rupture de style d'écriture, facilite le cheminement de l'idée et je te proposerais volontiers quelques aménagements, si tu le souhaites (sur MP par exemple).
La terre est au repos sous son manteau neigeux
De belles chrysalides préparent, c'est heureux,
La venue de l'imago..... Ses ailes colorées
Feront venir en toi le mot "sérénité"...
Amicalement
Souris
Bravo,
Image superbe, texte très original.
Sa présentation, avec rupture de style d'écriture, facilite le cheminement de l'idée et je te proposerais volontiers quelques aménagements, si tu le souhaites (sur MP par exemple).
La terre est au repos sous son manteau neigeux
De belles chrysalides préparent, c'est heureux,
La venue de l'imago..... Ses ailes colorées
Feront venir en toi le mot "sérénité"...
Amicalement
Souris
#4
Posté 17 décembre 2007 - 06:55
...
"Les mots-papillons" ...
Les offrir, s'en inspirer suavement
Pour conter l'éphémère des saisons...
En quelques lettres... ravissement !
Magnifique éphéméride. Bravo.
Bien à toi.
...
"Les mots-papillons" ...
Les offrir, s'en inspirer suavement
Pour conter l'éphémère des saisons...
En quelques lettres... ravissement !
Magnifique éphéméride. Bravo.
Bien à toi.
...
#5
Posté 18 décembre 2007 - 07:14
Un poème magnifique, plein de légèreté et de mystère.
#6
Posté 19 décembre 2007 - 01:12
Très beau texte.
Une dentelle.
Artemisia
Une dentelle.
Artemisia
#7
Posté 20 décembre 2007 - 04:07
Ariel,
Est ce que j'ai une gueule d'atmosphère ?
Merci beaucoup d'avoir réveillé les points sensibles de ce texte.
J'étais contre le re-travaille de mes textes
mais j'avoue qu'avec ce genre de critique,
l'envie de s'y mettre arrive.
Donc quand j'aurais une petit case de vide dans l'emploi du temps,
celui ci va y passer.
Quand à la fin, je ne sais pas encore si elle va rester en l'état,
il est vrai que la gueule du texte en prend un coup.
Encore merci du temps passé à le décortiquer.
Souris,
merci pour la proposition d'aide mais je pense que je vais le revoir toute seule en premier lieu,
eventuellement si je bute...
Merci aussi d'avoir aimé.
Padej,
L'éphémère des saisons...
Neige et soleil sont mes seules saisons.
Bohemia,
La phrase s'y accorde, oui.
Merci.
Aloyse,
merci de ton passage.
Artemisia,
voilà qu'elle me dit dentelle
et que je pense à crêpe,
un petit creux sans doute.
Merci.
Est ce que j'ai une gueule d'atmosphère ?
Merci beaucoup d'avoir réveillé les points sensibles de ce texte.
J'étais contre le re-travaille de mes textes
mais j'avoue qu'avec ce genre de critique,
l'envie de s'y mettre arrive.
Donc quand j'aurais une petit case de vide dans l'emploi du temps,
celui ci va y passer.
Quand à la fin, je ne sais pas encore si elle va rester en l'état,
il est vrai que la gueule du texte en prend un coup.
Encore merci du temps passé à le décortiquer.
Souris,
merci pour la proposition d'aide mais je pense que je vais le revoir toute seule en premier lieu,
eventuellement si je bute...
Merci aussi d'avoir aimé.
Padej,
L'éphémère des saisons...
Neige et soleil sont mes seules saisons.
Bohemia,
La phrase s'y accorde, oui.
Merci.
Aloyse,
merci de ton passage.
Artemisia,
voilà qu'elle me dit dentelle
et que je pense à crêpe,
un petit creux sans doute.
Merci.
#8
Posté 20 décembre 2007 - 05:04
Ce passage a un quelque chose de féerique que j'aime bien.
Et les papillons volaient les rubans de l'été,
Accrochant l'amour en fil de soie
A mes cheveux ébouriffés
Qui sous le battement de leurs ailes
Apprenaient à s'abandonner.
