RÉFUGIÉ
Le RÉFUGIÉ ne poursuit pas un rêve,
Il fuit un cauchemar,
La guerre, la mort, la misère achèvent
Sur place ses espoirs.
Ce n'est pas facile de tout quitter,
Les vivants, les défunts,
Les fragments qui fondent l'identité,
Maison, culture, gagne-pain.
Partir dans l'inconnu ou rien n'est sûr,
La peur comme bagage,
Passeurs, arnaques, dommages, blessures,
Un chemin, des barrages.
Être quelqu'un et devenir personne,
Réduit à un seul mot,
RÉFUGIÉ, statut qui pèse une tonne,
Sésame ou bien couteau.
Le RÉFUGIÉ aspire à son retour,
Pas à rester chez toi,
Il attend la paix, la fin des vautours,
Pour reconstruire un toit.
Qui sait ? Tu pourrais chercher un REFUGE,
Ou tes enfants demain,
Ton pays aussi a subi des déluges,
Aujourd'hui, tends la main.
François Ville

RÉFUGIÉ
#1
Posté 25 février 2016 - 09:37
- hasia, Stagire, Julien Hoquet et 4 autres aiment ceci
#3
Invité_Marcel Faure_*
Posté 26 février 2016 - 08:07
Plusieurs poèmes sur le même thème. Ici il semble que nous pensons tous la même chose. Bravo.
- francoisville et Selphie aiment ceci
#4
Posté 26 février 2016 - 09:14
Merci de m'avoir lu. Évidemment qu'accueillir des milliers de réfugiés pose de gros problèmes à la collectivité, et crée des tensions individuelles pour les gens directement concernés, mais c'est une question d'humanité. De plus, la Syrie est un petit pays, en terme de population (23 millions d'habitants), on a déjà vécu des exodes plus massifs de pays plus peuplés par le passé, non ?
- Selphie aime ceci
#5
Posté 26 février 2016 - 10:26
être quelqu'un et devenir personne
comme s'il était ici _quelqu'un ??
- francoisville aime ceci
#6
Posté 26 février 2016 - 11:15
Eh bien non, justement, le réfugié ici n'est pas une personne, il n'est personne, complètement caché derrière son statut de réfugié.
#7
Posté 26 février 2016 - 11:28
hey, peut-être faudrait-il commencer par comprendre que le réfugié n'est pas personne
mais une personne^^
- francoisville, Selphie et FlorentM aiment ceci
#8
Posté 27 février 2016 - 07:18
Tout à fait ! Avant, dans leur pays, ils étaient médecins, ouvriers, paysans, poètes, pères, mères, acteurs, artisans, commerçants... Aujourd'hui, ils n'ont plus qu'une seule étiquette aux yeux du monde, celle de réfugié. Un mot un peu abstrait pour qui continue de vivre dans le confort, un terme qui revient à nier leur histoire, comme une négation de leur humanité.
- FlorentM aime ceci
#10
Posté 28 février 2016 - 11:42
Merci pour ce texte, poignante invitation à voir l'humain au-delà des mots !
- francoisville aime ceci
#11
Posté 06 mars 2016 - 05:45
Réfugié, un métier ? C'est vrai que quelque part il y a des tas de choses à savoir pour survivre. C'est vrai aussi que certaines associations donnent en quelque sorte des formations.
#12
Posté 13 mars 2016 - 09:31
« Je veux être un résident étranger qui d’abord est respecté des Français, qui est considéré. Un résident étranger qui ne veut pas être résident étranger nulle part, moins que rien et en définitive coupable de tout.
Moi résident étranger de la République, je ne serai pas le bouc émissaire de la majorité, je recevrai les parlementaires à Calais.
Moi résident étranger de la République, je traiterai les racistes de collaborateurs.
Moi résident étranger de la République, je participerai à des collectes de fonds pour les démunis, dans les camps calaisiens.
Moi résident étranger de la République, je ne ferai pas fonctionner l'injustice de manière indépendante, je dénoncerai les passeurs par paquets contre l'avis et les conseils supérieurs des raclures dénuées de bon sens.
Moi résident étranger de la République, j'aurai la prétention de dénoncer les directeurs des prisons iniques, je ne laisserai pas ça à des instances dépendantes.
Moi résident étranger de la République, je ferai en sorte que mon comportement soit en chaque instant exemplaire.
Moi résident étranger de la République, j'aurai aussi à cœur de ne pas avoir un statut pénal du fait de mon état ; je le ferai réformer, de façon à ce que si des actes postérieurs à ma migration venaient à être contestés, je puisse dans certaines conditions me rendre à la convocation de tel ou tel magistrat ou m'expliquer devant un certain nombre d'instances.
Moi résident étranger de la République, je constituerai un camp qui sera humanitaire, autant pour les femmes que pour les hommes.
Moi résident étranger de la République, il y aura un code de déontologie pour les sinistres, qui ne pourraient pas rentrer dans des conflits sans intérêt.
Moi résident étranger de la République, les sinistres pourront cumuler leur fonction avec une mandale locale, parce que je considère qu'ils ne sont pas des con sacrés, mais pleinement des tâches.
Moi résident étranger de la République, je ferai un pacte de revitalisation, parce que je pense que les collectivités locales ont besoin d'un nouveau souffle, de nouvelles compétences, de nouvelles libertés.
Moi résident étranger de la République, je ferai en sorte que les adversaires fachos puissent être déconsidérés, aussi bien les organisations criminelles que leurs candidats, et que nous puissions avoir régulièrement une discussion pour savoir ce qui relève de la foi, ce qui relève de la dissociation.
Moi résident étranger de la République, j'engagerai de grands débats, on peut évoquer celui de la synergie, et il est légitime qu'il puisse y avoir sur cette question-là de grands débats citoyens.
Moi résident étranger de la République, j'introduirai la présentation rationnelle pour les réflexions administratives, pour les réflexions non pas de 2000 bouses, mais celles de 2000 intellects, car je pense qu'il est bon que l'ensemble des sensibilités apolitiques soient représentées.
Moi résident étranger de la République, j'essaierai d'avoir de la hauteur de vue, pour mixer les grandes populations, les grandes motivations, mais en même temps je ne m'occuperai pas de tout, et j'aurai toujours le souci de la proximité avec les Français.
Je veux évoquer une résidence normale. Rien n'est normal quand on est résident étranger de la République, puisque les conditions sont exceptionnelles, le monde traverse une crise majeure, en tout cas l'Europe. Il y a des conflits dans le monde, sur la planète, les enjeux de l'environnement, du réchauffement climatique : bien sûr que le résident étranger doit être à la hauteur de ces sujets-là, mais il doit aussi être proche du peuple, être capable de le comprendre. »
#13
Posté 20 mai 2017 - 07:11
Beau texte
Au règne de barbarie substituer résistance et / ou fuite
pour enfin re-naître...
à vous,
hasia
- francoisville aime ceci
#15
Posté 29 mai 2017 - 08:25
Merci Hasia et Thomas, comme souvent les 2 premiers vers me sont venus instantanément, le reste en a découlé avec plus de réflexion.
Aussi étiqueté avec au moins un de ces mots-clés : réfugié, refuge, migrant, syrie, afganisthan, calais, guerre, misère, famine, mort
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