La tristesse élastique qui me gifle à nouveau
Je la pensais lointaine, noyée très loin là haut
Mais mon cœur de plastique enfle et goûte aux boyaux
Et je voudrais mourir, encore, quand rien n’est beau.
Pourtant je veux tenir, de l’art pour mon pied bot !
Aimer, pleurer, sourire, soigner cet indigo
Qui peint ma fin soudaine et la sort d’un oiseau
Ou du pays mondain où, seule, je sens mes mots.
Et je ne sais que faire de ce grain sur mon dos
Qui part et qui revient et jamais à propos.
Tendue vers le soleil, je me brûle la peau,
Pliée vers les ténèbres, je m’en tisse un manteau.
Toi mon ami sincère, toi le son d’un pipeau
Tu as changé en vers ce terrible indigo
Et c’est bien plus légère que je trouve le repos.