Lassant serait ce voyage aux bouts des pieds,
Mais, j'irais quand même apprendre : à courir
Derrière les voleurs de bétails sans souliers,
Et à m'en servir de javelines pour me nourrir.
Pour ne rien en dire entre vos balbutiements,
Pour mieux fuir vers l'idylle des inférieurs…
Je changerais ce qui découvre fréquemment
Mes vieux plis, mes levées et mes clameurs.
Pour rester contraignant sous mes durs airs
Je rallumerais mes flammes sur vos chemins,
J'assécherais les méandres finissant en mers,
Et j'emplirais encore, mes silos et mes couffins.
La fin a déjà sonné ailleurs et stridente de voix ;
Le temps qui chinait en mes yeux un léger nid
A vrai dire n'avait que ses ailes pour couver sa loi
Loin des morsures de reptiles, loin des froids lits ;
Et je n'ai qu'à déguerpir mes iambes derrière
Les collines où brillent : les ronces des haines,
Les appâts qu'avaient dressés les pépères…
Et les manières qui n'affichaient que duretés et peines.
hamid khenat.
" farid khenat ( ventkhenat) n'écrit plus sur toute la poésie.com. depuis qu'il a quitté ventkhenat.
il est allé ailleurs, je crois."