Note liminaire :
Le pantoum, d'origine malaise, consiste en une suite de quatrains qui répond à deux systèmes de reprises : le deuxième et le quatrième vers de chaque strophe sont repris respectivement comme premier et troisième vers de la strophe suivante, et le tout dernier vers du poème doit coïncider avec le premier.
La répétition des vers confère à l'ensemble une musicalité certaine.
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Mort blanche...
Je suis dans le gouffre, ô mon Dieu que j'ai froid.
J'ai les deux mains glacées, voici que je m'essouffle.
Dans ce noir immense je ne ressens qu'effroi.
Je suis dans le gouffre, ô mon Dieu que j'ai froid.
Prisonnier sans prison, les parois sont liquide.
Dans ce noir immense je ne ressens qu'effroi.
Je vis l'économie, mes gestes sont rigides.
Prisonnier sans prison, les parois sont liquide.
Je vais droit au néant, aspiré par le fond.
Je vis l'économie, mes gestes sont rigides.
Je ne sais même plus où sont haut et bas-fond.
Je vais droit au néant, aspiré par le fond.
Voir n'est plus utile, l'eau est une morsure.
Je ne sais même plus où sont haut et bas-fond.
Je ne panique pas ou bien c'est la mort sûre.
Voir n'est plus utile, l'eau est une morsure.
Qui peut même savoir si cette eau est salée ?
Je ne panique pas ou bien c'est la mort sûre.
J'ai plongé dans la mer ou bien dans la vallée.
Qui peut même savoir si cette eau est salée ?
Je cherchais un record et j'ai trouvé l'abîme.
J'ai plongé dans la mer ou bien dans la vallée.
Le grand bleu me tentait ou peut-être les cimes.
Je cherchais un record et j'ai trouvé l'abîme.
Ce que j'entends le plus, c'est le son du silence.
Le grand bleu me tentait ou peut-être les cimes.
Mes poumons se vident et tout mon corps me lance.
Ce que j'entends le plus, c'est le son du silence.
Prélude d'une mort, blanche si ce n'est bleue,
Mes poumons se vident et tout mon corps me lance.
Ô mon Dieu qu'il fait froid, je ne suis pas frileux.
Prélude d'une mort, blanche si ce n'est bleue,
Sous pression tout mon corps se tord et se boursoufle,
Ô mon Dieu qu'il fait froid, je ne suis pas frileux.
Et je tiendrais l'apnée jusqu'à mon dernier souffle.
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Ou mort bleue ?