
Sans titre
#1
Posté 28 décembre 2007 - 10:31
Boues immondes tendant leurs bras moribonds
Vertiges crasses d'un enfermement à l'odeur rance
Ame futile et gaie, n'y voir que possession...
Rien d'offert, jalousies ouvertes à des souffrances
Yeux portemanteau d'un esprit en prison
Malentendu de l'homme en proie à la surveillance
Rien n'appartient à rien, il n'en est nul besoin.
Ni esprit, ni chair, ni corps, l'être est né libre.
La cage se referme, croire en fermer l'oiseau (enfermer l'oiseau...)
Et déjà l'esprit en vie fait de son chant l'envol
De ses pensées, et rien ne pourra l'en empêcher.
Lui porte sa méfiance comme un sublime fardeau
L'amour, à elle, s'en est allé comme un espion de haut vol
Depuis longtemps, ses mots le disent, il n'a pas écouté.
Défaut d'inattention, défaut de son attention
A lui, tolérance de sa passion à elle, échappée
Patience qui mène à l'impatience, frictions...
Attraction terrestre de corps, antiques appétits charnels
Longue passion cimentée par l'entente des sens
Addition soustraction possession aucun sens
Restriction réduction seule dimension le sensuel
Harmonie, beauté, paysages, esprit en lévitation
Dimension oubliée, en elle, dimension des émotions
L'écriture n'est que rêve et serait loin du concret
Sa raison à lui, celle de corps, son unique décret
Aveugle celui qui ne souhaite pas ouvrir ses yeux
Réducteur de tête, équation de corps en équerres
Son équation à lui, son intense désir pour son corps à elle
Racine au carré de rêves qui n'iront pas (plus) aux cieux
Rêves sans suite qui se désespèrent et errent
Ses rêves à elle, à terre, loin de l'exponentielle
Et monter et descendre le grand huit de l'infini
C'en est fini de l'ordonnée, doux attrait du désordonné
C'en est fini de l'abscisse et des abîmes trop précis
Courbe de Gauss, de personne on ne se gausse
Seule équation un plus un = un
Fusion et absorption dans un esprit de liberté
Où chacun reste soi et plus que soi tout en étant mêlés
Température de fusion où les deux demeurent entités
Idéale équation, approche d'une étrange perfection
Lapin blanc sorti par magie d'un chapeau
Prestidigitateur peu sérieux de mots bien beaux
Monde érudit qui Reverdit et (s')encanaille
Divine Trouille, mots félins et douce Bataille
Chars à voiles sur plages de mer
Yeux verts étoiles ou bleus éclairs
Où rien ne désespère et tout espère.
Où rien ne juge ni déjuge.
Written 26/12 at 2 o'clock in the morning
Revealing ink
where ink reveals, reminders for a revival...
eye of the tiger...wolfs' world
#2
Posté 29 décembre 2007 - 12:23
...et vous pouvez nous croire sur parole: si nous sommes fort piteux en mathématiques, nous nous y connaissons un peu en costumes...
#3
Posté 29 décembre 2007 - 08:37

#4
Posté 29 décembre 2007 - 07:57
#5
Posté 30 décembre 2007 - 12:25
Vous m'avez joliment habillée et je vous en remercie...une robe longue et sa traîne...Vous êtes bien belle à paraître ainsi, dans vos habits de renaissance, mathématicienne fantasque proposant une équation originale...
...et vous pouvez nous croire sur parole: si nous sommes fort piteux en mathématiques, nous nous y connaissons un peu en costumes...
équation avec son x et son y...équation à deux inconnues...rien de bien évident...
un habile costumier...de quels habits si bien ajustés va-t-il vêtir les mots en promenade?...merci...une bien belle tenue...
Et moi, j'ai lu vos mots avec amusement...je n'avais pas en esprit l'image de la courbe de Gauss en écrivant...alors chapeau! d'y avoir pensé...merci pour vos mots.Et moi, lisant ce poème sensuel et subtil, formant en esprit l'image de la courbe de Gauss, je dis : Chapeau !
Courbe de Gauss...courbe d'espérance...un écart-type...et quelle probabilité y a-t-il pour que des variables aléatoires parviennent à suivre une loi normale? L'amour suit-il des lois normales? Rien d'évident dans cette équation-là ...
#6
Posté 30 décembre 2007 - 12:47
La nouvelle venue rougit de tant de compliments...et remercie...courbe de Gauss vous paraissant très sensuelle...et est-ce bien raisonnable quoique très poli de vouloir retirer votre chapeau?...merci pour ces mots bien subtils...La courbe de Gauss me paraît aussi très sensuelle...je veux bien également retirer mon chapeau. Cette nouvelle venue doit être très jolie, habillée ou pas...
#7
Posté 30 décembre 2007 - 01:50
#8
Posté 07 janvier 2008 - 08:47
Un très bel effort et cette longue robe et sa traîne, le temps de vous répondre, je l'ai gardée, j'ai quitté la scène et l'ai emportée...elle me va si bien...enfin vous étiez le seul à ne pas avoir vu en mes mots qu'une sensuelle courbe de Gauss...à ne pas l'avoir remarquée...à avoir pris soin de me parer en mots d'un si joli costume...avec tact et élégance...je vous en sais gré...Nous avons fait un effort, il est vrai...une longue robe et sa traîne, nous avions cela en magasin...Mais nous sommes vraiment très piteux mathématiciens, nous nous sommes pris les pieds dans les costumes et avons négligé cette fameuse courbe de Gauss, fort prisée par vos autres commentateurs...Disons que l'habit n'était que prêté, que l'habilleuse nous le réclame à présent...Verriez-vous donc un quelconque inconvénient à nous le restituer assez vite, tout en restant en scène, bien sûr, car ce texte est vôtre...( et le costume d'Eve devrait aussi très bien vous aller, si nous pouvons nous permettre ce petit aparté...)
Et vous me dites que l'habilleuse vous le réclame à présent...ce costume qui me sied à ravir...Vous le restituer en restant sur scène, déshabiller mes mots, est-ce bien là votre souhait? J'y vois là une proposition déguisée à un strip-tease de mon esprit, dévoiler ma nudité, celle extérieure et intérieure...déjà mise à nu dans mon texte...Je ne verrai pas d'inconvénient à vous restituer ce costume, que j'ai bien pris le temps de savourer, cependant si vous me le permettez, je ne me déshabille qu'en aparté, et donc le costume d'Eve qui me va bien aussi, je crois, je m'en parerai en coulisse...au son d'une agréable musique...sous réserve que vous me trouviez en mots un costume resplendissant et respirant le bonheur et la douceur et la délicatesse et ayant la saveur de mille sourires...pour réapparaître avec un sourire aux mille paillettes...qu'en dites-vous?...