Gertrude ne vit plus chez-elle,
Non, aujourd'hui, c'est la tutelle.
Elle est dans un centre, un mourroir,
Là où il n'y a plus d'espoir.
Elle a travaillé toute sa vie,
A aimé sincèrement son mari
Et élevé ses enfants aussi.
A pris soin de ses parents,
Décédés depuis longtemps.
Aujourd'hui, elle a tout oublié,
Elle a des troubles cognitifs, disent-ils,
Elle n'a plus de passé,
Et son présent est bien chétif, disent-ils...
Elle n'en a plus pour longtemps,
Et, perdue dans ses pensées, l'air absent,
Elle n'en finit plus de mourrir,
Ne cessant pourtant de faiblir.
Et la morte en sursis
S'accroche encore à la vie,
Acceptant la souffrance,
Reniant la délivrance.
Mais, son dernier souffle expiré,
Elle s'élève vers la lumière,
Loin de toute cette misère.
Gertrude est enfin libérée!

La morte en sursis
Débuté par miklo, déc. 29 2007 04:07
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