Plaisir d’écrire
A la poésie j’étais étranger
Mais d’un clin d’oeil la belle m’a charmé.
Elle savait que j’avais tant à dire
Mais que me livrer est la chose pire.
Un matin elle m’a permis d’oser.
Oser sur la feuille blanche poser
Une émotion, sentiment indicible
Que le cœur du poète rend audible.
Je suis parti quelque peu hésitant,
Sur l’océan des beaux vers et des rimes,
Confier aux mots mes blessures intimes
Afin qu’ils les réduisent à néant.
Dans l’écume des phrases je dépose
Mes joies, mes peines et mes souvenirs.
Quelque curieux aura-t-il le désir
D’y jeter l’ancre le temps d’une pause ?
Puisse-t-il trouver quelque réconfort
Ou ressentir au tréfonds de son être
Quelque bref émoi ou quelque transport
Malgré le propos trop naïf peut-être.
D’envolées lyriques ne cherchez point.
Le verbe gauche fait mes vers modestes
Mais peu m’importe puisqu’en contrepoint
L’exercice est un plaisir manifeste.
J-P M