J'aime le vent perdu dans le vide gris des gares.
Vie morne, monotone de tags. Sur le bitume,
Sa voix geint, argentine, « no tengo lugar ».
Il rêve, je le sais, de s'enfuir sur l'écume.
J'aime ce vent, ses faux airs de chanteur de blues,
Sa berceuse qui se dresse, trépigne, animale
Et dessine d'indiennes arabesques andalouses
Aux longues et délicates silhouettes bleues des halles.
Je quitte le quai, je file, tout m'est égal.