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Appelez-moi l'Abbé


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10 réponses à ce sujet

#1 Lucretius

Lucretius

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Posté 05 janvier 2008 - 02:28

Pour le genre les mots ne se sont pas contraints.
Masculin féminin est affaire de hasard,
Car on retient la joie et l'on dit le chagrin,
Ou bien une laideur et l'on parle d'un art.

Si en français les mots sont ainsi disposés
A garder en leur coeur une pleine égalité,
Au point même qu'Amour ou Délice posés
Singulier ou pluriel veillent à la parité,

Pourquoi faudrait-il donc qu'en Terre de Poésie,
Où images et mots règnent en vrais monarques,
On s'obstine à penser que ce soit hérésie
Que hommes et femmes soient dans la même barque ?

Car si les poètes parlent de leurs passions
Cherchez homme ou femme, car le sexe opposé
N'inspire jamais loin. Seule crie l'émotion
Qui donne au poète son écrit composé.

Quant aux personnages, à ces grandes figures
Qui sont masculines et portées vers les nues
Par d'obscurs poètes sans aucune envergure,
Il faut pleurer sur eux et leur déconvenue.

Pour toute expérience vouée à l'insuccès
On choisira toujours ce qui est moins précieux.
Qui voudrait altérer par de méchants excès
L'éternel féminin aux tours si délicieux ?

Ô le mauvais plaisant, ou le fin diplomate,
Il avait bien juré de parler d'une femme.
Voyez il ne joue plus, il est échec et mat,
Le mauvais écrivain n'est en fait qu'un infâme.

A vous seuls mes amis je veux me confesser.
Car je suis incroyant et que faire d'un prêtre ?
De belles paroles il saurait professé.
Mais saurait-il percer la noirceur de mon être ?

Allez, pour une fois, appelez moi l'Abbé.
En Terre de Poésie il n'en n'existe qu'un.
C'est même une femme, son nom Louise Labé.
Par elle est mon salut, et qui sait même aucun.

Ce fut La Lyonnaise et connut bien des eaux,
Des douleurs, des chagrins, dont elle fit des poèmes
Rien de tel que les pleurs pour écrire le beau
Que l'on soit bourgeoise ou même un peu bohème.

La Belle Cordière ne jouait pas des cordes
Que son mari vendait mais bien plutôt des vers
Qu'elle faisait s'accorder en illustre concorde,
Leur donnant de sonner en accents de trouvères.

Et ses pairs ont pour nom en tout premier Pétrarque
Et encore Ronsard, Du Bellay et Ovide.
Ces beaux salons privés débouchaient sur des parcs
Et des jardins ornés de faunes impavides.

Comment parler d'elle sans même mentionner
Sa bibliothèque, magique et somptueuse,
Riche en livres anciens aux textes ovationnés.
La maîtresse femme était collectionneuse.

Car pour bien écrire, il faut savoir bien lire.
S'il faut en musique bien se former l'oreille
En poésie aussi il faut fixer la lyre
Que d'autres ont su manier sans nul autre pareil.

Elle nous a donc laissé d'admirables sonnets
Composés d'une main de maître ou de maîtresse.
Leur beauté est telle que certains soupçonnaient
Et soupçonnent toujours une indélicatesse.

Que des hommes éminents se soient prêtés au jeu
D'une mascarade qui inventa l'image
D'une poétesse aux airs avantageux
Est désolante ineptie ou prodige de mages.

C'est en son nom glorieux et en celui des femmes
Que je vous demande la douce absolution
Que vous accorderez à celui qui déclame
Et par ce poème cherche la contrition.


Fichier joint  180px_Louise_Lab_.png   60,77 Ko   9 téléchargement(s)

Louise Labé (1524-1566)

Gravure par Pierre Woeiriot - 1555


III
O longs désirs, O esperances vaines,
Tristes soupirs et larmes coutumieres
A engendrer de moy maintes rivieres,
Dont mes deus yeus sont sources et fontaines :

O cruautez, o durtez inhumaines,
Piteus regars des celestes lumieres :
Du coeur transi o passions premieres,
Estimez vous croitre encore mes peines ?

Qu'encor Amour sur moy son arc essaie,
Que nouveaus feus me gette et nouveaus dars :
Qu'il se despite, et pis qu'il pourra face :

Car je suis tant navree en toutes pars,
Que plus en moy une nouvelle plaie,
Pour m'empirer ne pourroit trouver place.



#2 Invité_souris_*

Invité_souris_*
  • Invité

Posté 05 janvier 2008 - 02:58

Bonjour Lucretius,

Ah là ! tu as bien composé un poème ,mi figue mi raisin, que chacun goûtera au gré de ses désirs.


Je te prète de bonnes intentions, (j'espère que tu me les rendras un jour ou l'autre )
et vu la longueur et la densité de l'ouvrage ,
je te tiens quitte pour un bon moment.
Mais hélas ! sans contrition pas d'absolution totale...
Je te surveille avec bienveillance

Bravo, et amicalement
Souris


#3 Lucretius

Lucretius

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Posté 05 janvier 2008 - 04:33

Bien le bonjour Souris.
J'ai tenu parole et écrit sur commande très spéciale. Ravi que l'exercice t'ai plu. ;)

#4 Nadouce Philippe

Nadouce Philippe

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Posté 05 janvier 2008 - 05:24

Voilà qui sent les palmes académiques!

Pour le genre les mots ne se sont pas contraints.
Masculin féminin est affaire de hasard,
Car on retient la joie et l'on dit le chagrin,
Ou bien une laideur et l'on parle d'un art.

Si en français les mots sont ainsi disposés
A garder en leur coeur une pleine égalité,
Au point même qu'Amour ou Délice posés
Singulier ou pluriel veillent à la parité,

Pourquoi faudrait-il donc qu'en Terre de Poésie,
Où images et mots règnent en vrais monarques,
On s'obstine à penser que ce soit hérésie
Que hommes et femmes soient dans la même barque ?

Car si les poètes parlent de leurs passions
Cherchez homme ou femme, car le sexe opposé
N'inspire jamais loin. Seule crie l'émotion
Qui donne au poète son écrit composé.

Quant aux personnages, à ces grandes figures
Qui sont masculines et portées vers les nues
Par d'obscurs poètes sans aucune envergure,
Il faut pleurer sur eux et leur déconvenue.

Pour toute expérience vouée à l'insuccès
On choisira toujours ce qui est moins précieux.
Qui voudrait altérer par de méchants excès
L'éternel féminin aux tours si délicieux ?

Ô le mauvais plaisant, ou le fin diplomate,
Il avait bien juré de parler d'une femme.
Voyez il ne joue plus, il est échec et mat,
Le mauvais écrivain n'est en fait qu'un infâme.

A vous seuls mes amis je veux me confesser.
Car je suis incroyant et que faire d'un prêtre ?
De belles paroles il saurait professé.
Mais saurait-il percer la noirceur de mon être ?

Allez, pour une fois, appelez moi l'Abbé.
En Terre de Poésie il n'en n'existe qu'un.
C'est même une femme, son nom Louise Labé.
Par elle est mon salut, et qui sait même aucun.

Ce fut La Lyonnaise et connut bien des eaux,
Des douleurs, des chagrins, dont elle fit des poèmes
Rien de tel que les pleurs pour écrire le beau
Que l'on soit bourgeoise ou même un peu bohème.

La Belle Cordière ne jouait pas des cordes
Que son mari vendait mais bien plutôt des vers
Qu'elle faisait s'accorder en illustre concorde,
Leur donnant de sonner en accents de trouvères.

Et ses pairs ont pour nom en tout premier Pétrarque
Et encore Ronsard, Du Bellay et Ovide.
Ces beaux salons privés débouchaient sur des parcs
Et des jardins ornés de faunes impavides.

Comment parler d'elle sans même mentionner
Sa bibliothèque, magique et somptueuse,
Riche en livres anciens aux textes ovationnés.
La maîtresse femme était collectionneuse.

Car pour bien écrire, il faut savoir bien lire.
S'il faut en musique bien se former l'oreille
En poésie aussi il faut fixer la lyre
Que d'autres ont su manier sans nul autre pareil.

Elle nous a donc laissé d'admirables sonnets
Composés d'une main de maître ou de maîtresse.
Leu beauté est telle que certains soupçonnaient
Et soupçonnent toujours une indélicatesse.

Que des hommes éminents se soient prêtés au jeu
D'une mascarade qui inventa l'image
D'une poétesse aux airs avantageux
Est désolante ineptie ou prodige de mages.

C'est en son nom glorieux et en celui des femmes
Que je vous demande la douce absolution
Que vous accorderez à celui qui déclame
Et par ce poème cherche la contrition.


Fichier joint  180px_Louise_Lab_.png   60,77 Ko   9 téléchargement(s)

Louise Labé (1524-1566)

Gravure par Pierre Woeiriot - 1555


III
O longs désirs, O esperances vaines,
Tristes soupirs et larmes coutumieres
A engendrer de moy maintes rivieres,
Dont mes deus yeus sont sources et fontaines :

O cruautez, o durtez inhumaines,
Piteus regars des celestes lumieres :
Du coeur transi o passions premieres,
Estimez vous croitre encore mes peines ?

Qu'encor Amour sur moy son arc essaie,
Que nouveaus feus me gette et nouveaus dars :
Qu'il se despite, et pis qu'il pourra face :

Car je suis tant navree en toutes pars,
Que plus en moy une nouvelle plaie,
Pour m'empirer ne pourroit trouver place.



#5 Lucretius

Lucretius

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Posté 05 janvier 2008 - 05:31

Voilà qui sent les palmes académiques!

Sympa !
Ca peut servir quand même si on habite pas au bord de la mer ? :lol:

#6 l'homme à fables

l'homme à fables

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Posté 05 janvier 2008 - 05:58

Pour le genre les mots ne se sont pas contraints.
Masculin féminin est affaire de hasard,
Car on retient la joie et l'on dit le chagrin,
Ou bien une laideur et l'on parle d'un art.

Si en français les mots sont ainsi disposés
A garder en leur coeur une pleine égalité,
Au point même qu'Amour ou Délice posés
Singulier ou pluriel veillent à la parité,

Pourquoi faudrait-il donc qu'en Terre de Poésie,
Où images et mots règnent en vrais monarques,
On s'obstine à penser que ce soit hérésie
Que hommes et femmes soient dans la même barque ?

Car si les poètes parlent de leurs passions
Cherchez homme ou femme, car le sexe opposé
N'inspire jamais loin. Seule crie l'émotion
Qui donne au poète son écrit composé.

Quant aux personnages, à ces grandes figures
Qui sont masculines et portées vers les nues
Par d'obscurs poètes sans aucune envergure,
Il faut pleurer sur eux et leur déconvenue.

Pour toute expérience vouée à l'insuccès
On choisira toujours ce qui est moins précieux.
Qui voudrait altérer par de méchants excès
L'éternel féminin aux tours si délicieux ?

Ô le mauvais plaisant, ou le fin diplomate,
Il avait bien juré de parler d'une femme.
Voyez il ne joue plus, il est échec et mat,
Le mauvais écrivain n'est en fait qu'un infâme.

A vous seuls mes amis je veux me confesser.
Car je suis incroyant et que faire d'un prêtre ?
De belles paroles il saurait professé.
Mais saurait-il percer la noirceur de mon être ?

Allez, pour une fois, appelez moi l'Abbé.
En Terre de Poésie il n'en n'existe qu'un.
C'est même une femme, son nom Louise Labé.
Par elle est mon salut, et qui sait même aucun.

Ce fut La Lyonnaise et connut bien des eaux,
Des douleurs, des chagrins, dont elle fit des poèmes
Rien de tel que les pleurs pour écrire le beau
Que l'on soit bourgeoise ou même un peu bohème.

La Belle Cordière ne jouait pas des cordes
Que son mari vendait mais bien plutôt des vers
Qu'elle faisait s'accorder en illustre concorde,
Leur donnant de sonner en accents de trouvères.

Et ses pairs ont pour nom en tout premier Pétrarque
Et encore Ronsard, Du Bellay et Ovide.
Ces beaux salons privés débouchaient sur des parcs
Et des jardins ornés de faunes impavides.

Comment parler d'elle sans même mentionner
Sa bibliothèque, magique et somptueuse,
Riche en livres anciens aux textes ovationnés.
La maîtresse femme était collectionneuse.

Car pour bien écrire, il faut savoir bien lire.
S'il faut en musique bien se former l'oreille
En poésie aussi il faut fixer la lyre
Que d'autres ont su manier sans nul autre pareil.

Elle nous a donc laissé d'admirables sonnets
Composés d'une main de maître ou de maîtresse.
Leu beauté est telle que certains soupçonnaient
Et soupçonnent toujours une indélicatesse.

Que des hommes éminents se soient prêtés au jeu
D'une mascarade qui inventa l'image
D'une poétesse aux airs avantageux
Est désolante ineptie ou prodige de mages.

C'est en son nom glorieux et en celui des femmes
Que je vous demande la douce absolution
Que vous accorderez à celui qui déclame
Et par ce poème cherche la contrition.


Fichier joint  180px_Louise_Lab_.png   60,77 Ko   9 téléchargement(s)

Louise Labé (1524-1566)

Gravure par Pierre Woeiriot - 1555


III
O longs désirs, O esperances vaines,
Tristes soupirs et larmes coutumieres
A engendrer de moy maintes rivieres,
Dont mes deus yeus sont sources et fontaines :

O cruautez, o durtez inhumaines,
Piteus regars des celestes lumieres :
Du coeur transi o passions premieres,
Estimez vous croitre encore mes peines ?

Qu'encor Amour sur moy son arc essaie,
Que nouveaus feus me gette et nouveaus dars :
Qu'il se despite, et pis qu'il pourra face :

Car je suis tant navree en toutes pars,
Que plus en moy une nouvelle plaie,
Pour m'empirer ne pourroit trouver place.


Bien,bien,tu as fait amende très honorable je crois.Le genre féminin à été ici très bien décoré,et,à sa juste valeur,qui n'a d'égale que sa splendeur...
Il y aura une Souris souriante...

Amicalement,Michel :P

#7 CELUI QUI SAIT

CELUI QUI SAIT

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Posté 05 janvier 2008 - 08:17

Voilà de biens jolis vers tournés pour gente féminine,
Au savoir des choses cachées de la femme qui sourit,
Cela ne peut point déplaire à Miss qui se nomme souris,
Si jolie,que cette odyssée en ce lieu de pardon,se termine.


Tu t'es creusé la cervelle....C'est du bon.Amitiés.

#8 solitaire

solitaire

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Posté 05 janvier 2008 - 08:49

Pour le genre les mots ne se sont pas contraints.
Masculin féminin est affaire de hasard,
Car on retient la joie et l'on dit le chagrin,
Ou bien une laideur et l'on parle d'un art.

Si en français les mots sont ainsi disposés
A garder en leur coeur une pleine égalité,
Au point même qu'Amour ou Délice posés
Singulier ou pluriel veillent à la parité,

Pourquoi faudrait-il donc qu'en Terre de Poésie,
Où images et mots règnent en vrais monarques,
On s'obstine à penser que ce soit hérésie
Que hommes et femmes soient dans la même barque ?

Car si les poètes parlent de leurs passions
Cherchez homme ou femme, car le sexe opposé
N'inspire jamais loin. Seule crie l'émotion
Qui donne au poète son écrit composé.

Quant aux personnages, à ces grandes figures
Qui sont masculines et portées vers les nues
Par d'obscurs poètes sans aucune envergure,
Il faut pleurer sur eux et leur déconvenue.

Pour toute expérience vouée à l'insuccès
On choisira toujours ce qui est moins précieux.
Qui voudrait altérer par de méchants excès
L'éternel féminin aux tours si délicieux ?

Ô le mauvais plaisant, ou le fin diplomate,
Il avait bien juré de parler d'une femme.
Voyez il ne joue plus, il est échec et mat,
Le mauvais écrivain n'est en fait qu'un infâme.

A vous seuls mes amis je veux me confesser.
Car je suis incroyant et que faire d'un prêtre ?
De belles paroles il saurait professé.
Mais saurait-il percer la noirceur de mon être ?

Allez, pour une fois, appelez moi l'Abbé.
En Terre de Poésie il n'en n'existe qu'un.
C'est même une femme, son nom Louise Labé.
Par elle est mon salut, et qui sait même aucun.

Ce fut La Lyonnaise et connut bien des eaux,
Des douleurs, des chagrins, dont elle fit des poèmes
Rien de tel que les pleurs pour écrire le beau
Que l'on soit bourgeoise ou même un peu bohème.

La Belle Cordière ne jouait pas des cordes
Que son mari vendait mais bien plutôt des vers
Qu'elle faisait s'accorder en illustre concorde,
Leur donnant de sonner en accents de trouvères.

Et ses pairs ont pour nom en tout premier Pétrarque
Et encore Ronsard, Du Bellay et Ovide.
Ces beaux salons privés débouchaient sur des parcs
Et des jardins ornés de faunes impavides.

Comment parler d'elle sans même mentionner
Sa bibliothèque, magique et somptueuse,
Riche en livres anciens aux textes ovationnés.
La maîtresse femme était collectionneuse.

Car pour bien écrire, il faut savoir bien lire.
S'il faut en musique bien se former l'oreille
En poésie aussi il faut fixer la lyre
Que d'autres ont su manier sans nul autre pareil.

Elle nous a donc laissé d'admirables sonnets
Composés d'une main de maître ou de maîtresse.
Leu beauté est telle que certains soupçonnaient
Et soupçonnent toujours une indélicatesse.

Que des hommes éminents se soient prêtés au jeu
D'une mascarade qui inventa l'image
D'une poétesse aux airs avantageux
Est désolante ineptie ou prodige de mages.

C'est en son nom glorieux et en celui des femmes
Que je vous demande la douce absolution
Que vous accorderez à celui qui déclame
Et par ce poème cherche la contrition.


Fichier joint  180px_Louise_Lab_.png   60,77 Ko   9 téléchargement(s)

Louise Labé (1524-1566)

Gravure par Pierre Woeiriot - 1555


III
O longs désirs, O esperances vaines,
Tristes soupirs et larmes coutumieres
A engendrer de moy maintes rivieres,
Dont mes deus yeus sont sources et fontaines :

O cruautez, o durtez inhumaines,
Piteus regars des celestes lumieres :
Du coeur transi o passions premieres,
Estimez vous croitre encore mes peines ?

Qu'encor Amour sur moy son arc essaie,
Que nouveaus feus me gette et nouveaus dars :
Qu'il se despite, et pis qu'il pourra face :

Car je suis tant navree en toutes pars,
Que plus en moy une nouvelle plaie,
Pour m'empirer ne pourroit trouver place.

cher ami,bonsoir
excellent texte d'une main d'expert,c'est de la poesie haute gamme,bravo

#9 bibi

bibi

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Posté 05 janvier 2008 - 09:22

Sur le Parnasse étant,
Tu nous regardes
Cher POETE...

Bravo !

bibi 2007

#10 Lucretius

Lucretius

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Posté 06 janvier 2008 - 09:19

Merci, chères poétesses amies et chers poètes amis, pour ces agréables commentaires. :)

#11 Padej

Padej

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Posté 06 janvier 2008 - 04:34

...

Je rejoins quelque peu Miss Souris, instrigatrice du sujet ;)
Des 7 pêchés capitaux, Cher Abbé,
M'en auriez vous point, 1, embrassé ?
Sentiment que vous n'avez fourré le gâteau qu'à moitié... :P

Lucrétius, Cher ami,
Avec brio, vous vous y êtes essayé ! :)

Amitiés.

...