Ce fin suaire, je ne sais à qui l'offrir madame,
Comme ton inanimé ne voulait rien remettre
De ce que tu lui avais laissé sur son nu d'âme !
Comme les nouveaux… voulaient bien renaître !
Tu ne m'avais pas vu venir derrière tes pas, hier,
Comme il faisait nuit sous les paupières du globe ;
Tu ne m'avais pas vu courir devant ton air austère
Comme la nuit avait déjà fermé l'horizon sur l'aube.
La course était assez longue entre les deux bouts…
L'entame qui m'avait poussé à franchir l'écueil…
Me montrait la fin du parcours derrière les trous
Que faisaient les étoiles me signalant ce long deuil.
L'ennemi était contraignant derrière ma diligence ;
L'effort me forçant à le vider sur la pente raide
Du chemin menant au sommet de l'indifférence
N'en avait pas d'élan à repousser sans mon aide ;
Et l'écart qu'il voulait emplir avant le lever du jour
Je l'avais creusé habilement sans heurter la quiétude
Que couvaient les striges perdues sur mes pourtours…
Pour en offrir ce linceul à l'inconnu sous ta servitude.
Ce fin linceul, je te l'offre maintenant madame,
Comme ton inanimé ne voulait rien remettre
De ce que tu lui avais laissé sur son nu d'âme !
Comme les nouveaux… voulaient bien renaître !
moi farid khenat.