5 réponses à ce sujet

[solitaire]

La poésie, quel grand mot
Elle n'est pas seulement ce qui rime, ce qui transfuge, ce qui vagabonde
Elle est phrasée, intemporelle, intempestive...
La poésie, qu'est-ce, sinon l'âme qui sait parcourir les coeurs
Si ce n'est ce petit supplément qui voyage, qui interpelle, qui se voit, tel que nous sommes.
Je livrerai bien ici, quelques petites proses, mais j'ai un peu peur d'avoir mal.
Je me lance, sur le sujet le plus doux à mon coeur, mon père :

A mon père - mai 2000

Sur les feuillages d'oeillets, deux escargots s'aimaient
Surprise, je ne cessais de les contempler
Sur une tombe glaçée, parmi les roses et les pensées, deux escargots se trémoussaient

Des enfants ensoleillés couraient parmi les stèles endimanchées
Une abeille embaumée de jasmin, laissait sur son passage un bruissement familier

Sur une tombe glaçée, parmi les roses et les pensées,
Je ne cessais de m'étonner

De la rue des sons me parvenaient
Des paroles nonchalantes et acidulées
Des moteurs ruminants, des odeurs âpres déchappement

Dans ce carré, bien aligné des hommes éloignés
les marbres colorés, les senteurs printanières m'entouraient d'une paix étrangement sereine

Un bouton rose d'oeillet vint se déposer au creux de ma main solitaire
De rêverie, elle y fit un signe
Sur une tombre réchauffée parmi les roses et les pensées, deux escargots s'aimaient.

Cette après midi de mai, sur la tombe d'un homme qui dormait
La vie se réveillait,
La quiétude du printemps enveloppait mes souvenirs d'une ombre apaisante que seule je connaissais

Sur une tombe réchauffée, parmi les roses et les pensées
Au delà du temps et du passé, deux âmes se rejoignaient

Père, mon père, comme il est doux de t'entourer toujours de mon amour écartelé
Un jour viendra où une rose au bout des doigts, mes pensées te seront livrées
Ce jour merveilleux, laissera l'emprunte d'un avenir joyeux

Ton départ sans fin a réveillé en moi tant de souvenir anodins
D'une route à l'autre, j'ai parcouru mille chemins, celui de l'amour, de la mort annoncée,
celui de l'enfance qu'il me faut abandonner

Père, Mon père, comme je voudrais que tu entendes mon coeur qui bat et se débat
Comme je voudrai que tu touches du bout de tes mains glaçées, mes rêves désséchés.

mes larmes aux yeux je pleure pour tes pleurs!
rien ne remplace un pere,sinon je t'aurais demande de me prendre pour pere ou frere.
tu es si tendre a pleurer seule ton pere,comme moi j'ai pleure le mien avant que je ne sois pere,
moi mon pere je ne l'avais pas pleure assez que lorsque j'etais moi-meme pere de mes enfants,et la,j'ai decouvert combien mon pere etait mon paradis sur terre.
chere amie,toutes mes condoleances,et ma sympathie,meme si c'est la premiere fois de te lire,tu as indirectement arrache a nos coeurs les beaux souvenirs des gens qu'on aime revoir et ne plus les laisser partir si loin,mais prions pour eux,plutot que pleurer sauf si ces pleurs sont guerrisseurs,amitie,solitaire

[bibi]

Chère Nono59

J'adore la profondeur de la sensibilité
qui émane de tes mots bien choisis.
C'est un très beau poème d'amour et d'espoir...

Amicalement

bibi 2008

[au fil des mots]

en plus des mots bien arrangés, ton poème regorge de tendresse
merci

[.ds.]

J'ai une infinie tendresse pour cet écrit.
Le 11 Janvier prochain, ce sera l'anniversaire du décès de mon père.
Bien amicalement.