
*Les larmes de ma folie douce.*
A L’image brille le spectacle de mes entrailles
Rouge. Sang. Je trace une route, le mienne, celle de la folie.
Sûrement !
Je m’en vais vers un indicible destin.
Insouciante, non « sans souci » serait plus juste.
Pourquoi « sans souci » ? Au contraire tu en es assaillie me dis-je.
Mais bon passons, disons qu’ils appartiennent à quelqu’un d’autre.
Oui à la traîtresse, oui c’est ça !
J’essaie de fermer les yeux, mais je fixe un point à l’horizon.
C’est dur de le fixer, il bouge, pourquoi ?
Et pourquoi pas après tout, il s’agit peut être d’un animal, d’un être humain ?
Alors soudain je force mes paupières à se fermer.
Et que vois-je dès que j’ouvre à nouveau les yeux?
Je suis au beau milieu d’une clairière enchanteresse !
Sur la droite un verger, des centaines d’arbres bien alignés, comme des frontières à ne pas franchir.
Je ne résiste pas devant la couleur des pêches, j’avance, le souffle court.
J’ai un peu peur. Comment ça un peu peur, je suis terrorisée !
Mais une force me pousse, je sens comme un bras dans mon dos, qui me fait aller plus vite.
Je tombe, me relève… Non personne dans les alentours.
J’arrache le premier fruit avec rage, et y plante mes dents… Le jus s’écoule. Rouge. Sang.
Qu’importe ce n’est pas mon sang c’est celui de la traîtresse… Alors mords, mords tant qu’il faudra qu’elle en crève !
Fin du verger, combien de noyaux par terre ? Pfff…Dix, vingt, cent et alors ?
Qu’importe l’immonde bête est morte, car les larmes qui ruissellent sur mes joues sont salées, elles n’ont plus ce goût âcre du sang.